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 Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin

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Le Tambour

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MessageSujet: Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin   Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin EmptyDim 26 Jan - 18:03

Le Tambour  a  dit:


Foire de Saint-Crépin

J'entends le loup, le renard et la belette...




Oyez oyez gentes dames et beaux sires !
Les jours s’écoulent à une vitesse folle, et nous voilà déjà en Octobre… Et pour être plus précis, nous voici au matin du 25 Octobre de l’an 1151, sous le règne de notre bon roi Louis VII et de sa douce reine Aliénor ! Depuis les premières heures du jour, Paris se prépare pour accueillir en son sein les festivités de la Saint-Crépin et la Saint-Crépinien, en l’honneur des saints patrons des cordonniers, gantiers, bourreliers, tisserands et tanneurs. Et quelle meilleure façon d’honorer ces deux saints des commerçants qu’en organisant une belle foire ?

Alors que les premiers charriots chargés de produits divers arrivent aux Champeaux, les marchands dressent leurs étals sur la grande place prévue à cet effet, se disputant parfois quelques mètres du terrain qui leur a pourtant été attribué par le guet et les autorités en charge du bon déroulement des célébrations. Le soleil se lève à peine, mais l’effervescence règne déjà sur la place.

Quelques heures plus tard, les premiers visiteurs font leur entrée. La journée est belle et ensoleillée malgré l’arrivée progressive de l’hiver et du froid qui se fait sentir ; c’est l’occasion de revêtir vos plus beaux manteaux, à moins que vous ne soyez justement à la recherche d’un nouveau ? Ouvrez grand vos yeux émerveillés, car en l’honneur de Saint Crépin et Saint Crépinien, mais aussi en l’honneur de la ‘réconciliation’ entre les grandes parties du Royaume de France, certains éminents marchands sont venus expressément de Blois, de Flandres, d’Aquitaine et d’Anjou ! Pour certains d’entre eux c’est seulement temporaire, pour d’autres c’est l’occasion de s’établir à Paris en se faisant connaître à la foire. Et pour vous, c’est l’occasion de découvrir le savoir-faire des meilleurs commerçants des quatre coins du royaume !

Drapiers, tisserands, tanneurs, cordonniers, ferronniers, tailleurs, et j’en passe : tout le savoir-faire des meilleurs marchands sont à votre disposition pour les quelques jours que dureront la foire ! L’ambiance festive est également au rendez-vous, entre les commerçants qui se feront un plaisir de vous présenter leurs produits en personne, et les artistes présents sur place : jongleurs, musiciens et autres amuseurs de rue se sont installés un peu partout sur des estrades prévues pour leurs petits spectacles, pour le plaisir de vos yeux et de vos oreilles ! Des jeux ont même été organisés, jeux de hasard, dés, cartes, jeux de billes, vous ne risquez pas de vous ennuyer ! Et rien ne vous empêche de lancer vous-même une partie d’un autre jeu, je suis sûr que vous n’aurez aucun mal à trouver de partenaire !

Gentes dames, beaux sires, profitez de la fête, amusez-vous, riez, dansez ; pendant ce temps, je m’en vais prier le bon Dieu pour que rien ne vienne perturber ces bien innocentes réjouissances… Hélas, il n’a pas l’air de me prêter une oreille très attentive ces temps-ci !

Votre serviteur, le Tambour de Ville.




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Le Tambour

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MessageSujet: Re: Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin   Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin EmptyDim 26 Jan - 18:08

Le Tambour  a  dit:


Règles


- L'intrigue est ouverte à tous le monde, de tous les groupes, et de toutes catégories sociales. Pas de restriction !

- Pensez à faire des posts courts (environ 600 mots/1 page Word) pour faciliter la lecture et le rythme de post !

- Nous sommes actuellement en début d'après-midi, mais vos personnages peuvent être arrivés avant si vous le désirez, c'est simplement pour que tous les posts se passent à peu près au même moment Wink

- Ouvrez l'oeil, un chamboulement est prévu pendant l'intrigue... Et tout le monde sera concerné What a Face

- Amusez-vous :D





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Flore d'Evreux

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MessageSujet: Re: Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin   Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin EmptyVen 31 Jan - 15:02

Flore d'Evreux  a  dit:
Le temps était bien maussade depuis le début du mois d’octobre, mais Flore se refusait à le devenir. Au contraire des précédentes, cette journée du vingt-cinq était douce et ensoleillée et il fallait en profiter le plus possible avant la véritable arrivée de l’hiver. La jeune Evreux chantonnait d’ailleurs à tue-tête, la création d’un trouvère évoquant printemps et amour, tandis qu’elle était plongée dans un bain aux pétales de rose.  Adieu l’atmosphère pesante de la cour et que vive la frivolité ! Elle en soupirait d’aise d’avance, il s’agissait d’un simple après-midi à l’extérieur, mais ça serait une sinécure à n’en pas douter. Depuis l’arrivée des délégations à Paris, on se croisait dans les couloirs du palais de la Cité et surtout on se foudroyait du regard. Quel amusement vraiment ! Tous des corbeaux de mauvais augure ! Certes Flore était partie prenante dans cette guerre froide de haut vol, n’espionnait-elle pas pour son frère après tout ? Mais que diable un peu de distraction ! Et Dieu ou les marchands l’avaient enfin entendue ! Béatrice de Breteuil allait l’accompagner faire des emplettes, pouvait-on rêver mieux ?

- Vous vous trompez ma fille, je vous ai dit ma robe bleu-roi, elle rehausse mon teint.  

Qui sait, peut-être allait-elle rencontrer un beau damoiseau à cette foire ? Donc, il fallait mettre tous ses atouts en avant. Soit, elle y allait en compagnie de Béatrice de Breteuil et comptait bien passer les prochaines heures avec elle, mais elle savait sa grande amie compréhensive surtout en matière de cœur. Si la belle brune se sentait attirée par un inconnu, Béatrice ne lui en voudrait pas, c’était certain.  Mais pour l’heure, il s’agissait donc de la retrouver, et quoi qu’elles fassent aujourd’hui, elles ne s’ennuieraient pas. Robe enfilée et lacée, longue cape sur ses épaules, la petite dernière des Montfort était fin prête à sortir. Ce qu’elle fit pour prendre donc la direction de la rive nord de Paris. Elle ne doutait pas qu’elle allait croiser certains membres de la cour, mais sans doute ne les verrait-elle-même pas, hypnotisée qu’elle serait par les merveilles des tisserands.  Tout en marchant, Flore évitait soigneusement les quelques flaques d’eau croupie par les dernières pluies, qui auraient pu abîmer ses vêtements soyeux. Ce n’était guère chose aisée de faire cela et de chercher dans le même temps Béatrice.  Au bout de plusieurs autres minutes de marche, elle reconnut enfin sa silhouette. Son amie attendait près d’un étalage de cordonnier, elle semblait admirer des chaussures. Flore s’approcha d’elle à pas de loups, l’air taquin et d’un bond, lui banda les yeux de ses mains. Elle prit alors exprès une voix très grave.

- Qui suis-je ? Pour chaque fausse réponse, un cadeau et même un très gros cadeau à votre meilleure amie est exigé.  

Il est certain qu’avec ça, si elle ne l’avait pas reconnue encore à cause de sa voix rauque, elle allait le faire. Amusée par son effet de surprise, Flore retira donc ses mains et lorsque Béatrice se retourna avec un grand sourire, elle lui fit une révérence, le postérieur bien pointé à l’arrière, comme l’aurait fait certains à la cour.  Son ton quant à lui se fit obséquieux comme jamais :

- Bien le bonjour damoiselle … Mais que vois je, votre cheville dénudée, oooooooh !  En punition, vous devez acheter au moins deux paires de ces merveilles là, pour les habiller comme il se doit ! Je vous apprendrai moi !  

Et avec un gloussement féminin, Flore se précipita à son tour pour admirer et essayer les marchandises. Le pauvre cordonnier les voyait faire presque apeuré par leurs petits cris surexcités, celui-ci ne devait pas avoir connu beaucoup de femmes. Il fut plus rassuré, lorsqu’elles lui abandonnèrent une petite fortune pour leurs achats. Bras dessus, bras dessous, les deux angevines partant vers un étalage de tissus, aperçurent tout à coup dans leur champ de vision, dame Quéruel la champenoise. Une jeune femme qu’elles ne supportaient pas.  Aussitôt Flore arbora un air chafouin et sadique et se tourna vers Béatrice. Allaient-elles se comprendre sans avoir encore rien dit ? Il y avait toutes les chances que cela arrive.
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Béatrice de Breteuil

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MessageSujet: Re: Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin   Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin EmptySam 22 Fév - 18:07

Béatrice de Breteuil  a  dit:
Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin Tumblr_m2bqe1lKlC1r99f4t

« Quoi de plus agréable que de rire aux dépens d'un ennemi ?  »

On ne pouvait pas manquer une telle foire ! Surtout quand on était une demoiselle pleine de vie et, il fallait l'avouer, qu'on avait la fièvre acheteuse ! Peu importe le temps qui se rafraîchissait en ce mois d'octobre, ce n'était pas cela qui allait empêcher Béatrice de sortir. Mais avant de rejoindre son amie, la demoiselle profita d'un moment de répit pour se rendre dans Paris où, chez une nourrice, elle avait placé son petit Geoffroy. La jeune femme avait gardé son enfant secret, seuls ses plus proches intimes, comme sa famille, Flore et bien sûr Henri, le père de l'enfant, était au courant. Il ne fallait pas entacher l'honneur de la jeune Breteuil ou faire trop de remous. Elle aimait son enfant, peut être avec un peu trop de détachement, sa jeune sœur lui en avait fait la reproche, mais Béatrice n'était pas à blâmer : comment s'attacher à un être qu'on voit rarement et que l'on doit cacher ? Elle aimait son fils, certes, mais peut être était elle encore un peu trop inconsciente pour devenir mère. La preuve, après avoir quitté le domicile de la nourrice, elle s'en allait directement à la foire, où l'attendait mille plaisir, et l'occasion de s'amuser.

Il y avait foule, des grandes dames aux petits bourgeois, voire même à quelques badauds quémandant l'aumône, espérant faire un peu fortune parmi ces futurs acheteurs. Elle-même donna à une femme au visage sale, portant un enfant contre son sein, avant de continuer à avancer jusqu'à un stand dirigé par un cordonnier dont elle regarda les réalisations. Béatrice n'avait pas foncièrement besoin, mais de très jolies choses se présentaient à elle, jusqu'à ce qu'on lui mette les mains devant les yeux et qu'une fausse grosse voix se fit entendre.

« Qui suis-je ? Pour chaque fausse réponse, un cadeau et même un très gros cadeau à votre meilleure amie est exigé.  
Cela ne peut qu'être ma grande amie, Mathilde ! répondit la jeune femme en riant, imaginant l'Emperesse comme son amie. Puis elle se dégagea et se retourna vers son amie. Comme si tu n'étais pas reconnaissable !
Bien le bonjour damoiselle … Mais que vois je, votre cheville dénudée, oooooooh !  En punition, vous devez acheter au moins deux paires de ces merveilles là, pour les habiller comme il se doit ! Je vous apprendrai moi ! »

Les deux amies se mirent à rire de concert, avant de retourner au stand pour admirer le beautés présentées, à se conseiller et à demander à en voir de plus près. Difficile de ne pas craquer, surtout pour ces bottines de cuir à bout pointu, brodés de fils d'or. Voici comment Béatrice, prit d'une fièvre acheteuse, se délesta de quelques (nombreuses) pièces pour quelque chose qu'elle n'avait pas besoin, tout comme Flore, et les deux jeunes femmes, bras dessus bras dessous, s'en allèrent vers les tissus, car il fallait bien une robe assortie ! Le tissu rouge, couleur noble, attira l’œil de la Breteuil quand elle aperçut une figure qu'elle connaissait bien, portant le nom de dame Queruel. Les deux se regardèrent complices, se comprenant sans dire un mot. Elles n'aimaient pas celle qui se pâmait comme une idiote devant le comte de Champagne, elle semblait cruche et sans cervelle, en démontre nombre de conversations qu'elles eurent ensemble. Devenue, sans avoir à le demander, la tête de turc des deux chipies, l'occasion était trop belle pour ne pas se lancer dans une mauvaise farce comme elles en avaient l'habitude. Puis, plus rapide que son amie qui allait ouvrir la bouche, elle s’exclama :

« C'est toi la bonne âme ! Elle applaudit, toute excitée avant de poursuivre, un petit sourire mauvais sur les lèvres. Je la fais tourner en bourrique et toi tu viens la sauver … enfin tu lui fais croire ! Tu en penses quoi ? »

Après une rapide mise au point du plan grossier que les deux amies montèrent en quelques minutes, Béatrice laissa son amie sur un regard complice, avant de s'avancer vers la Queruel, comme si elle ne l'avait pas vue, et cette dernière, perdue dans ses emplettes, rentra de plein fouet dans la Breteuil qui, digne d'une comédie, se drapa dans son courroux.

« Non mais vous ne pouvez pas faire attention ! Vous m'avez marché sur mon pied et fait tomber mes achats !  lâcha t'elle, indignée, et l'air fâchée.
Oh je suis confuse, j'étais perdue dans mes pensées … tenta de s'excuser dame Queruel, un peu penaude.
Ah, vous pensez ? »

Pauvre dame Queruel, devenue juste par sa présence, l'instrument d'amusement de deux demoiselles farceuses, qui avaient derrière elles bon nombre de victimes de leurs frasques, la cour du Mans s'en souvenait encore …
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Henri Plantagenêt

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MessageSujet: Re: Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin   Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin EmptySam 1 Mar - 23:30

Henri Plantagenêt  a  dit:
« Bon sang de nom de Dieu, mais où est passé Manech ? Vous l’avez vu ? » pestait Henri Plantagenêt en ouvrant à la volée la porte de sa chambre pour s’engouffrer dans le couloir à la recherche de son écuyer. Deux servantes durent se plaquer contre le mur pour ne pas se faire rentrer dedans par le taureau qui pouvait devenir le jeune comte d’Anjou en colère, spectacle auquel le personnel du château commençait vaguement à s’habituer, car s’il conservait ses colères légendaires pour les grandes occasions il perdait quand même son sang-froid de manière un peu trop régulière, un reproche que sa mère et Béatrice lui faisaient souvent – c’était bien le seul point sur lequel elles s’accordaient sans le savoir, d’ailleurs. Mais tout de même, son écuyer aux abonnés absents pile le jour où il avait besoin de lui, c’était le comble, et largement suffisant pour le faire bouillir. Il n’était pas un angevin pour rien, et Manech devrait le savoir ! Sans même jeter un œil aux gens qu’il croisait dans le couloir, il parcourut la courte distance jusqu’à la petite chambre de son valet en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, et sans coup de sommation, entra en ouvrant la porte avec fracas. Quelle ne fut pas son absence de surprise en constatant que son écuyer était encore au lit et avait sursauté, alerté par le bruit.

« Manech ! Qu’est-ce que cela veut dire, tu n’es pas encore levé ? Allez debout, espèce de feignant ! » aboya-t-il en tirant la couverture de l’infortuné jeune homme. C’est alors qu’il constata avec quelle peine Manech ouvrait les yeux et la manière dont il se massait les tempes, bien caractéristiques d’un certain état que le jeune angevin connaissait bien. Aussitôt, sa colère se mua en franche hilarité, et il donna une accolade amicale à son écuyer en lui tendant le verre d’eau sur sa table de chevet. « Evidemment, voilà ce qui arrive quand on profite trop des plaisirs de Paris la veille d’un jour important ! Allez rafraîchis-toi la tête, enfile quelque chose de décent, et rejoins-moi dans mes appartements. Et ne tarde pas, nous ne sommes pas en avance ! » s’exclama-t-il joyeusement en sortant comme il était venu, c’est-à-dire comme un courant d’air.

Le comte d’Anjou retourna dans sa chambre pour achever de se préparer, ravi du tour qu’il avait joué à son écuyer –mais il fallait être indulgent, après tout Manech aussi avait bien le droit de s’amuser un peu – et impatient de mettre le pied dehors. Il faisait un beau temps, parfait pour la foire, et Henri était impatient d’y être. Après le décès plutôt récent de son père et les nouvelles responsabilités qui lui incombaient, il avait bien besoin de s’aérer l’esprit, et cette foire en était l’occasion parfaite. Ce serait aussi l’occasion de ne plus penser aux propositions aberrantes de sa mère et ses plans fous d’alliance avec l’Aquitaine et la reine Aliénor, et ça, c’était peut-être encore plus important pour lui. Lorsque Manech entra dans la pièce, prêt et l’air plus frais qu’à son réveil, Henri lui dédia un sourire rayonnant et, lui donnant une tape sur l’épaule, l’entraîna à sa suite.

« Allons, ne perdons pas de temps mon ami. L’amusement n’attend pas, et quelque chose me dit que cette foire nous réserve bien des surprises ! »

Quelques dizaines de minutes plus tard, les deux jeunes hommes étaient sur place, découvrant les nombreux étals de la foire et leurs trésors, ainsi que les musiciens, jongleurs et autres artistes de rue qui se donnaient en spectacle. Le brouhaha ambiant avait quelque chose qui le mettait d’excellente humeur, et il était bien décidé à passer une bonne journée, quoi qu’il arrive. Au diable la politique et les questions d’héritage, aujourd’hui on s’amusait ! D'ailleurs, vêtu aussi simplement qu'il était possible de l'être, comme à son habitude, Henri n'avait aucun mal à passer inaperçu, et à moins de le connaître personnellement il aurait été difficile qu'il s'agissait là d'un des plus puissants seigneurs du royaume. Il aperçut quelques mètres plus loin Béatrice et son amie Flore, qui s’étaient déjà attelées à leurs emplettes. Lorsqu’elles tournèrent la tête vers eux, il les salua d’un geste de la main, et décida de ne pas les déranger.

« Alors Manech, des plans pour aujourd’hui ? » reprit-il quand elles reprirent leur marche. « Une dame a-t-elle suffisamment touché ton cœur pour que tu veuilles te donner la peine de lui trouver un présent ? Sinon fais moi penser, il faudra que nous passions chez le forgeron, mon armure a gardé quelques traces du tournoi, j’aimerais la faire réparer. Tiens, regarde-moi ça… »

D’un geste du menton, il désigna un petit groupe de jeunes gens qui jouaient à la soule, à quelques pas d’eux. C’étaient visiblement les fils aînés de marchands de la foire, supposés aider leur père sans doute mais profitant d’un instant d’égarement pour s’amuser entre eux. En les regardant se passer la balle sans hésiter à se plaquer au sol pour la récupérer, Henri eut un sourire sournois et jeta un regard éloquent à son écuyer.

« Qu’en penses-tu Manech ? Une petite partie ? Ou es-tu encore trop fatigué de ta petite soirée d'hier ? »
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Aliénor d'Aquitaine

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MessageSujet: Re: Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin   Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin EmptyLun 3 Mar - 14:48

Aliénor d'Aquitaine  a  dit:
L'agitation joyeuse de la suite de la reine traduisait bien l'ambiance du jour. Chaque jeune femme présente semblait soudain avoir régressé – et c'était un exploit pour ces jeunes femmes de paraître encore plus immatures qu'elles ne l'étaient déjà – et était excitée comme une puce. Aliénor suivait tout cela avec un sourire amusé, et un rien moqueur, aux lèvres. Heureusement qu'elle avait réussit à acquérir la patience de supporter tous ces jacassements. L'excitation était d'autant plus importante qu'une fois arrivées à la foire, les jeunes filles auraient la liberté de parcourir les étales et d'observer les bateleurs à leur gré, n'ayant pas à rester collées à la reine outre mesure. La jeune femme avait décidé, sans doute un peu plus pour sa propre santé mentale, que les jeunes filles avaient le droit à une journée de pause, et la foire les tirerait de l'ennui dans lequel elles risquaient de s'enliser maintenant que l'excitation de l'arrivée des délégations provinciales s’apaisait. Et il n'y avait rien de pire que la reine de France et duchesse d'Aquitaine ne détestait plus que l'ennui, qui contaminait les uns et les autres et donnait un air bien morne à cette cour qu'elle ne portait déjà pas tellement dans son cœur. Alors cette foire, c'était le bon moment.

Elle en profiterait d'ailleurs pour trouver de nouvelles étoffes, toutes plus belles les unes que les autres espérait-elle, pour de nouvelles toilettes. Ainsi peut être que quelques fourrures pour parer sa cape, les hivers étaient froids ces dernières années.  Une fois que toute la petite troupe fut en ordre, et escortés de quelques chevaliers qui n'étaient là que pour les beaux yeux des demoiselles, la petite troupe qui se composait d'une quinzaine de personne prit le chemin de la foire. Aliénor avait proposé à Sybille d'Anjou de se joindre à elle, mais elle avait décliné la proposition, se sentant fatiguée ce jour là. La jeune femme avait par contre envoyé ses demoiselles rejoindre la suite de la reine pour que celles-ci profitent également du divertissement parisien. Et cela arrangeait grandement la souveraine qui avait prit pour nouvelle marotte de « débaucher » Hermine de Campdavaine de chez Sybille. La jeune femme était une musicienne de talent qui ferait la plus grande sensation dans la suite d'Aliénor, ou mieux encore, à Poitier, une fois celle-ci divorcée. Marchand silencieusement au milieu de ses dames, dont rien ne pouvait la différencier – elle avait prit soin de porter une robe en velours violet foncé, et une cape argentée, mais rien d'autre qu'un simple collier en guise de bijou et ses cheveux blonds étaient dissimulés par la capuche de la cape. Elle n'était ni reine ni duchesse aujourd'hui, simplement une dame qui se rendait au marché – elle observait Hermine avec attention.

Arrivée à l'entrée de la foire, la jeune femme donna congé à sa suite.

-Sexte vient de sonner. Nous nous retrouverons ici à None, ce qui nous laisse trois heures pour nous divertir. Mesdemoiselles, soyez prudentes. Messires, je compte sur vous pour les protéger.

Tous semblèrent avoir comprit l'avertissement, et se dispersèrent. Seule Elvire, la femme de chambre d'Aliénor, resta près d'elle. Au moment où Hermine allait elle aussi s'éloigner, la souveraine l'appela :

-Damoiselle Hermine, ferrez-vous quelques pas en ma compagnie, avant de vous rendre à vos affaires ?

Si cela passait pour une demande affable, on ne disait pas non à la reine. Aliénor attendit que la jeune brune la rejoigne et la prit par le bras. Toutes deux commencèrent à avancer parmi la foule, en regardant les étales, s'extasiant devant les bijoux, les étoffes, les figurines en bois... Aliénor se prit d'affection pour une poupée de chiffon qu'elle fit acheter par Elvire pour l'offrir à sa fille Marie.

-Comme c'est amusant ! S'exclama-t-elle, à l'égard d'Hermine. Ne trouvez-vous pas ? Cela doit vous changer de la cours du comte d'Alsace, non ? J'ai ouïe dire qu'on s'y ennuyait beaucoup, surtout en hiver... Quoi que cela doit être toujours un peu plus animé que votre demeure familiale, me trompè-je ?

Aliénor avait fait faire quelques recherches rapides sur la famille, et avait apprit, sans connaître les détails, que le père avait mauvaise réputation. Mais c'était tout ce qu'on avait pu trouver sur la jeune fille. Elle cherchait peu à peu à orienter la conversation dans une direction qui lui plaisait, exercice dans lequel elle réussissait sans trop d'effort la plupart du temps.
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Alphonse de Toulouse

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MessageSujet: Re: Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin   Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin EmptyMer 5 Mar - 22:05

Alphonse de Toulouse  a  dit:
Alphonse posa la missive de seigneur de Lautrec dans une boite qu’il ferma soigneusement à clé avant de faire signe à son serviteur de l’emporter au loin. Le jeune comte de Rouergue forma un V inversé de ses doigts appuyant doucement sur leur pulpe.
Il n’aimait pas qu’on lui donne des ordres, même formulé de façon polie pour ne pas dire suppliante.
Mais Sicard de Lautrec était un homme subtil, puiss ant, changeant. Un petit peu trop changeant au goût de son frère. Raymond n’apprécierait guère que son cadet dédaigne une demande d’un homme aussi important dans le maintien en paix de leur duché.
Et puis cette faveur pouvait se révéler amusante s’il agissait comme il convenait. Joindre l’utile à l’agréable rendait sa vie plus… piquante. Quoiqu’en terme de piquant actuellement rien ne pouvait rivalisait avec sa relation avec Flore d’Evreux. Mais chaque chose en son temps.
Le jeune homme se leva d’un bond aussi souple que puissant et tapa deux fois dans ses mains pour faire venir Adonis. Son écuyer se présenta, visiblement assez bougon, et sortit ses tuniques pour lui permettre de faire son choix. Il en profita pour glisser l’air de rien l’heure à laquelle la reine et ses suivantes se rendraient à la foire. Un sourire en coin creusa une fossette dans le visage burinée d’Alphonse qui le remercia en lui donnant son après-midi et une bourse à vider.

La foire bruissait d’une agitation tandis que les nobles et le peuples se mêlaient pour profiter des différents étalages et des marchandises proposés par les marchands. Profitant d’une accalmie rare en ce mois d’octobre, chacun jaugeait la marchandise du regard. Discutant avec un noble de sa connaissance Alphonse flâna un long moment entre les étalages saluant de la main ou de la tête la plupart de ses amis. Ils étaient nombreux à la cour à l’apprécier, tant à cause de sa bonne humeur que grâce à ses manières chaleureuse. Bien sûr le jeune homme avait aussi une réputation quelque peu… sulfureuse. Mais après tout, il était au conseil du roi, jeune, riche et puissant cela poussait la plupart des gens à lui pardonner son comportement.

Il se sépara de son ami après une plaisanterie et l’air de rien se dirigea vers un marchand d’étoffe qui semblait avoir attiré l’oeil de sa proie. Tout en contournant les rouleaux de tissus colorés, il l’observa du coin de l’oeil. Il n’y avait pas de doute sur le sang qui coulait dans ses veines. La digne fille de Sicard. Il se pencha un moment pour mieux voir la courbure de ses lèvres et ses cheveux blonds alors que trop concentrée sur ses futurs achats, la jeune fille ne le voyait pas. Il s’empara d’un tissu qu’il fit glisser entre son pouce et son index, pour en tester la texture. Puis un sourire espiègle se dessina sur son visage alors qu’elle s’emparait d’une soie rose dragée.

« Je vous la déconseilles, mademoiselle de Lautrec. Elle ne rendrait que médiocrement justice à votre teint. »

Il eut un sourire.

« Mais où sont mes manières? Je ne me suis même pas présenté convenablement. »

Il s’empara de sa main et la baisa avec affabilité. Ses manières ne dénaturaient pas de celle d’un homme de cours. Impeccable en tout point, si ce n’était pour son regard qu’il savait plus intense que la moyenne.

« Alphonse de Toulouse. J’ai tant entendu parler de vous que je n’ai put attendre pour enfin vous rencontrer. »

Il se redressa conservant son sourire poli. Sicard avait une bien belle fille, mais finalement il s'en méfier. Si elle avait hérité du caractère retors de son père elle serait un adversaire coriace. Si elle n'était qu'une oie blanche comme semblait le suggérer les ragots... Eh bien ce serait dommage pour lui. Alphonse était tenu d'adopter un comportement impeccable avec Aurore, s'il ne voulait pas encourir la colère de son ainé. Non pas que Sicard ait un sens de la famille particulièrement développé mais l'homme tournait casaque sans raison. Donc ne lui donnons pas d'excuses, et gardons un oeil sur la pucelle comme cela l'a été si gentiment demandé
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Hermine de Campdavaine

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MessageSujet: Re: Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin   Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin EmptyVen 7 Mar - 22:26

Hermine de Campdavaine  a  dit:
    Ce jour-là, on pouvait dire que tout Paris semblait prêt à crier « Noël! », le cri de joie de l’époque, peu importe le temps de l’année. Les marchands étaient tous prêts à vendre à la foire, pour bien remplir leurs bourses, les citadins, riches comme plus modestes, profiteraient des bons prix pour se préparer pour l’hiver qui arrivait à grands pas, les mendiants bénéficieraient des bourses pleines pour demander la charité et recevoir un peu d’argent, et surtout, l’armée de nobles venus de tous les coins du royaume se ruineraient, évidemment! Et Hermine de Campdavaine n’était certainement pas en reste. Les dames et damoiselles de la suite de la comtesse de Flandre avaient tremblé d’inquiétude lorsque Sybille avait annoncé qu’elle était souffrante. C’était sûr, elles resteraient enfermées, ce jour-là, pendant que toutes les autres reviendraient avec de nouvelles parures et se riraient des vieux oripeaux des Flamandes! Et surtout que cela vienne de la part de Laurence de Hainaut, ce serait encore plus insupportable! Mais, Dieu merci! La reine Aliénor avait demandé, durant la journée, si Sybille avait l’intention de se rendre à la foire et, si c’était le cas, si elle souhaitait s’y rendre avec elle. Quand la comtesse avait répondu par la négative, anéantissant les derniers espoirs de ses dames, elle avait tout de suite proposé que, du moins, les jeunes filles de sa suite puissent du moins l’accompagner pour ne pas être privées du plaisir, ce qu’Aliénor avait accepté, faisant pousser aux plus jeunes des cris de joie. Sybille les avait alors ramenées à l’ordre, tout en dissimulant un léger sourire, partagé aussi par Hermine, elle aussi amusée de l’excitation des benjamines et, au fond, elle la partageait!

    Très bientôt, la petite troupe d’une quinzaine de personnes, à laquelle s’étaient joints quelques chevaliers désireux de plaire à quelques damoiselles, s’était mise en route. Hermine discutait un peu avec Azalaïs de Pardiac, une trobaritz de la suite d’Aliénor qui partageait avec elle sa passion pour la musique, et avec qui elle pouvait converser d’art comme du beau temps, tout en observant avec bienveillance les jeunes filles glousser comme des gamines avec leurs galants, et même, lorsque l’inspiration lui venait, elle lançait une petite pique innocente qui en surprenait plus d’un, Hermine étant connue pour être plutôt réservée, et qui malgré tout faisait rire tout le monde. Lorsque Sexte sonna, la reine annonça que tout le monde avait trois heures pour faire le tour de la foire. Tout de suite, Agnès, une jeune fille de la suite de Sybille qui s’était prise d’affection pour Hermine, voulut l’entraîner avec elle, sous le prétexte qu’elle avait besoin d’un chaperon pour qu’elle puisse parcourir la foire avec son fiancé. Mais soudain, la voix d’Aliénor se fit entendre.

    - Damoiselle Hermine, ferez-vous quelques pas en ma compagnie, avant de vous rendre à vos affaires?

    Esquissant une petite révérence, Hermine accepta, se demandant bien pourquoi Aliénor tenait à la garder auprès d’elle. Mais bon, l’amour de la reine pour l’art, ce qui comprenait bien évidemment la musique, était connue comme le loup blanc, et sans doute voulait-elle avoir une conversation avec elle sur ce sujet, pour éviter de tomber dans l’ennui! Avant de partir, elle souffla malicieusement, d’un air faussement désolé, à l’oreille d’Agnès :

    - Il faudra vous passer de chaperon, hélas!

    Avec un pouffement de rire, Agnès s’éloigna avec son fiancé, pendant qu’Hermine se rendit auprès de la reine, qui la prit gentiment par le bras et l’entraîna du côté des drapiers, des orfèvres, des cordonniers, lui demandant de temps en temps son avis sur telle étoffe ou telle étoffe, et faisant acheter une poupée de chiffon pour sa fille.

    - Comme c’est amusant! Ne trouvez-vous pas?

    Hermine hocha de la tête avec un sourire. Comment ne pouvait-elle pas aimer cette vie, avec la joie qui l’habitait désormais? Cela changeait bien de son enfance, qui semblait à présent si morne et si grise, et qui aurait été sans doute noire comme l’encre dans la musique qui avait été sa planche de salut…

    - Cela doit vous changer de la cour du comte d’Alsace, non? J’ai ouï dire qu’on s’y ennuyait beaucoup, surtout en hiver… Quoi que cela doit être toujours un peu plus animé que votre demeure familiale, me trompè-je?

    Hermine eut un moment d’hésitation avant de répondre, ayant du mal à comprendre où la reine voulait en venir. Elle ne tenait pas, non plus, à ce qu’elle en sache trop sur son passé, et surtout, son père. C’était son secret, sa honte, et de plus, elle avait horreur de se plaindre sur son sort. Depuis qu’elle était à la cour de Sybille, Hermine s’était juré de toujours voir le bon côté des choses. Et elle y tenait!

    - L’hiver a ses avantages, en Alsace, et il est bien plus blanc que l’hiver de Paris qu’on dit gris! Je n’avais pas le droit de sortir de l’enceinte de Saint-Pol, de telle façon que dans mon enfance, je m’ennuyais beaucoup… Mais à la cour de Flandre, encore faut-il savoir s’amuser! Lorsque la première neige tombe, nous rajeunissons tous d'un coup... Mais les nuits sont froides, et nous nous regroupons souvent près des foyers pour ouïr un quelconque extrait de Roland ou de Renart… Cela, c'est pour décembre et janvier, après, je dois dire que nous avons bien hâte au printemps!


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Intrigue n°2 : la Foire de Saint-Crépin

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