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 INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie)

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Deus Ex Machina

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MessageSujet: INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie)   INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie) EmptyDim 17 Mar - 20:34

Deus Ex Machina  a  dit:


Intrigue (partie deux)

Le banquet




Oyez oyez, dames et damoiseaux ! Après les émotions fortes du tournoi de la matinée, il est temps de passer à la suite des festivités avec le tant attendu banquet ! D’immenses tables couvertes de mets plus délicieux les uns que les autres ont été dressées, des servants circulent autour des tables afin de servir les rafraîchissements, des troubadours régalent les oreilles des invités et d’autres divertissements tels que des dresseurs d’animaux, cracheurs de feu, lutteurs ou poètes défileront pour vous émerveiller tout au long de l’après-midi. C’est l’occasion idéale pour se remettre de ses émotions ou de ses efforts physiques, pour échanger les dernières nouvelles, rencontrer de nouvelles personnes, ou comploter entre deux sourires…

Voici donc le deuxième topic de l’intrigue : le banquet ! Nous sommes l’après-midi, et vos admins chéries ouvriront le topic du soir avec de nouvelles activités quand le moment leur semblera approprié. Le banquet sera l’occasion idéale pour ceux qui n’ont pas trouvé matière à jouer au tournoi de briller dans le RP, alors n’hésitez pas ! Bien sûr, le topic du tournoi reste ouvert si vous voulez continuer à y jouer pour régler vos petites affaires : pour ceux qui ont terminé, n’hésitez pas à passer à la suite ici !

Le topic est ouvert à tous, même si les gueux gens du peuple ont intérêt à avoir une bonne excuse pour s'y trouver... Comme y travailler par exemple !




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Alphonse de Toulouse

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie)   INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie) EmptyJeu 20 Juin - 21:32

Alphonse de Toulouse  a  dit:
Fiiiiiiiiiirst happy

La canicule frappait durement la capitale française et incommodait la plupart des habitants de l’île de la cité. Pourtant les nobles invités à la soumission d’Henri Plantagenêt faisaient mine de ne pas se rendre compte de la chaleur alors qu’ils se préparaient pour le banquet donné en l’honneur de l’amitié entre le roi et l’un de ses ducs les plus puissants.
Alphonse s’empara d’un verre de vin et avala précautionneusement le liquide bordeaux tandis que deux servantes s’agitaient autour de lui pour l’aider à s’habiller. D’excellente humeur le jeune homme joua avec les boucles blondes de la plus jeune tandis qu’elle lui attachait son pourpoint bleu nuit. Cette dernière rougit de façon plaisante et ce fut avec amusement que le comte de Rouergue lui donna son congé. Une fois seul le jeune homme recracha son vin en faisant attention à ne pas se tâcher. Il était important que tout le monde le crois alcoolique et inconséquent, pourtant il ne pouvait pas se permettre de le devenir pour l’instant. Soucieux le jeune homme vérifia sa tenue avant de se diriger vers la salle de banquet.
Machinalement il fit tourner sa chevalière autour de son doigt, alors qu’il avançait dans les couloirs du palais du roi. La situation se révélait des plus intéressantes et le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher de songer à tous les courants politiques qui avaient mené à la soumission du duc de Normandie. Mais ce qui comptait le plus était ce qui allait suivre.
Alphonse dût interrompre ses réflexions lorsqu’une femme l’aborda, de façon relativement hardie d’ailleurs, pour lui parler et le séduire. Rapidement un petit groupe se forma autour du jeune homme. En deux ans, le comte de Rouergue était devenu l’un des pivots de la cours du roi de France, même s’il s’absentait régulièrement pour retourner sur ses terres ou sur celles de son frère. Jeune, célibataire, solaire il séduisait les chevaliers autant que leurs épouses. Aussi une jeune et jolie femme au bras, il pénétra d’un pas assuré dans la salle de banquet. Son rire résonnait plus fort que ceux des autres convives alors qu’il se moquait amicalement d’un chevalier ayant fait une piètre performance lors du tournois.
Le jeune homme finit par s’éloigner du petit groupe bruyant qui l’entourait et rejoignit le chancelier d’un pas allègre. Chemin faisant, il s’empara d’un verre de vin qu’il sirota en connaisseur.
« Monsieur Suger ! Comment vous portez vous ? »
« Comte, c’est un plaisir de vous revoir. Je ne crois pas avoir vu votre frère ? » Demanda d’un air affable Simon.
« Raymond est malade. Il m’a demandé de le représenter auprès du roi. »
Son frère avait assortit sa demande d’un tas de recommandation allant du « assure-toi de l’amitié du roi » à « prends garde à ne pas prendre froids ». Bien entendu son suzerain avait longuement insisté sur deux points
« Ne fais pas empiré les choses avec l’Aquitaine » et « Ne fous pas la merde par plaisir. » Il avait présenté ce second point de façon plus polie et avait très longuement insisté dessus. A ce souvenir, le jeune homme tiqua légèrement. Il adorait son frère, si raisonnable, mais son manque de confiance le vexait parfois. Alphonse avait conscience de ne pas être parfait, il reconnaissait volontiers sa tendance à l’alcoolisme et la luxure, mais il n’était pas stupide ou insolent au point de vomir sur Henri Plantagenêt au milieu du repas. Quoique la situation ne manquerait pas d’être cocasse. Le comte de Rouergue se demanda distraitement quels auraient été les conséquences d’une telle régurgitation sur l’acteur principal de la fête.
Amusé, Alphonse répondit machinalement au chancelier qui le remerciait de s’être rendu aux funérailles de son oncle. Pour faire bonne mesure, il ajouta quelques compliments sur l’intellectuel brillant qu’était Suger de St Denis et déclara qu’il était fort dommage que le vieil homme ne soit pas là pour constater l’accomplissement d’une vie de travail.
« Pour le dîner, je vous aie mit à côté de Geoffroy de Nantes. » expliqua Simon avec le ton paternaliste qu’il employait volontiers avec Alphonse. « Le jeune frère d’Henri Plantagenet. » ajouta-t-il en désignant le jeune homme du menton.
Alphonse se tourna pour regarder le concerné. Il fut surpris par ce qu’il vit. Geoffroy était aussi mince et brun que son frère était blond et massif.
« C’est un jeune homme intelligent quoique légèrement aigri. »
Le comte de Rouergue finit son vin avant de sourire d’un air entendu et de saluer le chambellan, qui s’avérait aussi être l’un de ses meilleurs alliés à la cours. Nul doute que s’il l’avait placé à côté du petit Plantagenêt il y avait une bonne raison. A lui de découvrir laquelle.
Tout en se resservant en alcool, Raymond avait oublié de placer la consommation excessive de vin dans la longue liste de ses interdictions, il se dirigea vers son futur voisin qui avait déjà pris place. Il était tout de même étrange que le frère du duc de Normandie ne soit pas à la table d’honneur avec ce dernier. Traverser la salle ne fut pas facile, des nobles en quête de faveur ou d’amusements l’interceptèrent, tandis que ses futurs et anciennes maitresses tentaient d’obtenir un regard ou un sourire. Souriant avec légèreté, le jeune homme enchaina les futilités et les bons mots sans montrer qu’il trouvait ses interlocuteurs fatiguant.
Il finit par rejoindre son voisin et prit place avec nonchalance à ses côtés.
« Geoffroy de Nantes ! »
Sa voix claire et chaleureuse attira l’attention de son interlocuteur tandis qu’Alphonse enchainait
« C’est un plaisir d’enfant vous rencontrer. Je suis Alphonse De Toulouse, comte de Rouergue. »
Il prit une inspiration, finit sa coupe et fit signe à une servante de le resservir.
« Quel dommage de ne pas vous voir plus souvent à la Cours. Certes Paris est une ville puante mais votre présence suffira à la rendre supportable. Ce fut une superbe cérémonie et une magnifique occasion de boire, séduire, discuter et tant d’autre chose. La boisson et la séduction étant les plus beaux enjeux de ce genre d’évènements »
Une femme qui se trouvait à proximité fit mine de désapprouver le comte qui lui adressa un clin d’œil lubrique.

« Avez-vous fait bon voyage ? » 
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Geoffroy de Nantes

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie)   INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie) EmptyMer 3 Juil - 21:03

Geoffroy de Nantes  a  dit:
La journée était festive... Tournois dans la matinée et le banquet cette après-midi. Et pourtant Geoffroy aurait volontiers pleuré sur le serment qui venait d'être fait et qui servait totalement les ambitions de son frère ainé.
Le jeune homme était dans les appartements qu'on lui avait réservé au sein du palais de la cité. Cet endroit était lugubre et ne lui plaisait absolument pas. Avoir quitté son Anjou natal lui pesait et la vie parisienne lui paraissait bien fade. Mais il ne pouvait se permettre de ne pas accompagné son frère. Premièrement parce-que ne pas accompagné son frère aurait bel et bien prouvé qu'ils étaient en inimitié et Geoffroy ne pouvait risquer montrer leurs faiblesses à leurs ennemis commun. Deuxièmement parce-qu'il ne comptait pas quitter son frère des yeux lors de cette visite qui pouvait se montrer extrêmement profitable pour lui.

C'est en ce demandant quel mauvaise surprise pouvait lui réserver le banquet que Geoffroy s'habillait. Il enfila un simple pourpoint vert sombre. Même si il était un homme de cours, les tenues extravagantes de certain ne lui seyait absolument point.
Il passa une main dans sa légère barbe qui avait été parfaitement retaillé  pour l'occasion et sortis de ses appartements se dirigeant à grand pas vers la salle du banquet.
Geoffroy croisa quelques regards méfiants. Probablement des Français qui ne voyait pas d'un bon oeil l'arrivé de Normand et encore moins des impudents Plantagenêts dans leur décadente et puante ville de Paris. Il salua cependant les quelques personnages qu'ils croisaient dans le couloir d'un simple mouvement de tête et traversa le dédale de couloir pour enfin atteindre la salle. Depuis son enfance, son père lui avait appris à cacher ses véritables sentiments. Être entouré de toute ses personnes qui se réjouissaient du serment de son frère envers Louis VII le dégoûtait au plus haut point.
Il fut accueillis quelques instant par Suger, le conseiller du roi qui lui indiqua sa place. Geoffroy le remercia mais son esprit bouillonnait... Il était placé parmi les gens les plus commun alors qu'un emplacement à la table d'honneur aurait du lui être réservé. Le jeune homme était persuadé que son frère était dans le coup, et l'humiliation qui lui faisait vivre une fois de plus lui était insupportable. 

C'est avec un regard sombre et en ruminant cette humiliation qui blessait profondément son orgueil qu'il gagna sa chaise...
Le jeune homme tapait du bout des doigts la table tout en affichant une mine des plus désolante. Jamais il n'oubliait la moindre des offenses qu'on pouvait lui faire, et son frère n'était pas en reste. Il l'aurait étranglé sur place si il le pouvait...
Un bruit de chaise tiré et une voix chaleureuse et claire le tira de ses mornes pensées. Geoffroy tourna alors la tête vers son interlocuteur qui se présentait. Alphonse de Toulouse Comte de Rouergue... Le frère de Raymond de Toulouse. Le jeune homme avait entendu parler bon nombre de fois de cette famille importante du Sud de la France, sans pour autant ne jamais en rencontrer  un seul de ces représentant.
«Le plaisir est partagé... Heureux de rencontrer un représentant de votre illustre famille.»
Si Geoffroy était souvent méfiant à l'encontre de ses nouvelles connaissances, quelque chose lui soufflait qu'il pouvait avoir confiance en ce jeune homme qui devait avoir son âge...

Le jeune comte se fit également resservir un verre «Mon frère semble extrêmement doué pour distraire la populace et les nobles qui n'ont apparemment pas souvent l'occasion de se distraire... Mais un joli vernis cache toujours quelque chose...» il avait presque marmonné en disant cela, de peur que quelqu'un trop proche d'Henri ne vienne à rapporter ses paroles. «Mais vous m'en voyez heureux. Vous semblez faire sensation auprès de ses dames, j'espère que ces différents événements vous aurons été... bénéfique.»
L'attitude du comte de Toulouse l'amusait, et tout ce qui l'amusait ne pouvait que lui être bénéfique.
Geoffroy eût un sourire en coin "Le voyage ? Affreux... Et la compagnie de certain ne m'était pas vraiment agréable..." Il prit une gorgée de son verre et se tourna vers Alphonse. "Et vous qu'est-ce qui vous amènes aussi loin de votre terre natale ? Je ne peux comprendre le plaisir qu'il y a de rester dans cette ville et dans ce palais que je trouve lugubre..."
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie)   INTRIGUE : ... prépare la guerre. (deuxième partie) EmptyJeu 18 Juil - 15:12

Alphonse de Toulouse  a  dit:
Geoffroy de Nantes semblait de fort mauvaise humeur. Bien sûr, sa physionomie sérieuse pouvait jouer un rôle dans cette impression. Après tous ses cheveux et ses yeux assombrissaient naturellement le visage du jeune homme. Mais Alphonse sentait que la morosité du jeune homme n’était pas uniquement dût à son physique ténébreux.
Lorsque son voisin se tourna vers lui, le comte de Rouergue regretta un moment de l’avoir dérangé. En voyant son expression hargneuse et l’éclat meurtrier qui brulait dans ses yeux on comprenait aisément que le fils de l’emperesse souhaitait rester seules avec ses pensées.
Pourtant un léger sourire éclaira le visage de Geoffroy et il répondit avec chaleur aux présentations d’Alphonse. Satisfait ce dernier se détendit quelque peu en constatant qu’il n’avait pas été accueilli avec autant de froideur qu’il l’avait craint.
«Mon frère semble extrêmement doué pour distraire la populace et les nobles qui n'ont apparemment pas souvent l'occasion de se distraire... Mais un joli vernis cache toujours quelque chose..
Le marmonnement amusa Alphonse. Visiblement les rumeurs faisant état d’un certain antagonisme entre les différents membres de la fratrie Plantagenêt n’étaient pas infondées. Il hésita un moment mais choisit de ne rien ajouté. Demander à son interlocuteur de fouiller le sujet serait un exercice politique délicat et les lieux ne s’y prêtaient guère. En regardant autour de lui, Alphonse se rendit compte que plusieurs personnes, normandes et françaises, les observaient avec stupeur ou intérêt. Habitué à être en représentation, Alphonse afficha le petit sourire supérieur qui le caractérisait montrant que les indiscrétions et les spéculations ne le dérangeaient plus. Et cela prouvait la véracité des dires de Geoffroy, la noblesse n’avait pas grand-chose à faire et spéculer sur les dires et les actions de chacun les distrayaient entre les tournois et les bals.
«Mais vous m'en voyez heureux. Vous semblez faire sensation auprès de ses dames, j'espère que ces différents événements vous aurons été... bénéfique.»
Alphonse éclata d’un rire sonore et communicatif. De fait sa réputation était déjà établie en la matière et l’amusait plus qu’autre chose. D’ailleurs pour lui-même la gente féminine n’était qu’un moyen parmi tant d’autre de se distraire. Il aimait séduire et plaire, comme d’autres aimaient les tournois. Un moment ses yeux s’attardèrent sur une ou deux silhouettes féminines qu’il trouvait plaisante et il eut un sourire approbateur avant de reprendre le cours de la conversation.
« Disons que pour l’instant je m’amuse énormément. Et comme vous le dites je n’ai pas souvent l’occasion de me distraire. » Ironisa Alphonse montrant que les mots de son interlocuteur n’étaient pas tombé et ne tomberaient jamais dans l’oreille d’un sourd.
Le serment d’Henri Plantagenêt était intéressant intellectuellement parlant mais de peu d’intérêts pour le comté de Toulouse. Les normands étaient trop loin et ne s’intéressaient que fort peu à ce qui passait dans le sud. Ce dont Alphonse s’accommodait très bien, sa famille avait fort à faire avec ses propres vassaux, même si ces derniers se montraient calmes pour l’instant. En tout cas suffisamment pour que Raymond se passe de ses services.
Donc en attendant de retourner à ses ost et ses chevauchés, le jeune comte de Rouergue tuait le temps à Paris. Et quelque chose lui disait que Geoffroy de Nantes pourrait sans doute le divertir, voir même plus. Instinctivement, il se sentait en confiance avec le frère du héros du jour. Et il était homme à suivre son instinct.
"Le voyage ? Affreux... Et la compagnie de certain ne m'était pas vraiment agréable..."
Alphonse arqua un sourcil puis afficha une mine entendu.
« Seriez-vous si difficile dans le choix de vos affections ? »
Il imita son voisin et prit un petit peu de vin. Puis il se tourna vers Adonis pour vérifier que son écuyer se comportait convenablement. L’exercice n’était pas aisé, le jeune homme étant placé dans une table extrêmement lointaine alors qu’Alphonse se trouvait à la table la plus proche de celle du souverain. Son écuyer commençait à s’empourprer mais rien de bien grave, même si le pauvre garçon ne tenait que très peu l’alcool contraignant son maitre à garder un œil sur lui.
« S’il est vrai qu’un voyage peut s’avérer interminable, il suffit de choisir une compagnie agréable pour passer le temps. Et un homme dans votre position ne manque certainement pas d’opportunité d’étendre son cercle de relation »
L’avantage d’être aussi puissant que l’été Geoffroy de Nantes était que tout à chacun se sentait désireux d’être bien vu par le jeune homme. Surtout s’il s’avérait difficile de lui plaire. Alphonse avait conscience de ne pas entièrement faire exception à la règle. Certes plus il lui parlait plus Geoffroy lui plaisait, bien que son caractère semble pour le moins renfermé et taciturnes, mais c’était par esprit courtisan qu’il lui avait adressé la parole au lieu de rester dans son cercle de connaissance.
On commençait à apporter à manger et Alphonse s’en réjouit. Il devait bien avouer qu’il mourrait de faim.
"Et vous qu'est-ce qui vous amènes aussi loin de votre terre natale ? Je ne peux comprendre le plaisir qu'il y a de rester dans cette ville et dans ce palais que je trouve lugubre..."
Une fois de plus, le comte de Rouergue rit. Les français et les méridionaux, qu’ils soient d’Aquitaine ou de Toulouse, ne s’étonnèrent pas vraiment d’entendre l’amusement du jeune homme. Tous savait que ce dernier s’amusait facilement et aimer à montrer une joie communicative. Une des nombreuses raisons qui rendaient sa compagnie désirable, cet homme ne s’offusquait jamais, s’amusait d’un rien et se moquait comme il respirait.
Par contre plusieurs normands se montrèrent surpris. On ne s’attendait pas à ce que Geoffroy divertisse son voisin, qui qu’il soit, surtout pas alors que l’évènement que tous fêtaient devait donner de l’urticaire au brun.
« Et vous venez de Normandie ! Imaginez mon dépaysement, moi qui ai grandi en Espagne et dans le sud ! C’est bien simple votre été est mon automne, votre automne mon hivers et l’hiver me semble interminable et si sinistre que j’en pleurerais. »
Il constata avec dépit que sa coupe était vide. Heureusement une servante, fort jolie au demeurant, s’empressa de le resservir. Alphonse observa d’un air approbateur sa chevelure blonde et son décolleté, qui s’avérait moins sobre que celui des autres servantes les jours ordinaires. Il remarqua aussi qu’elle souriait avec entrain à Geoffroy de Nantes. Nul doute que le jeune homme lui plaisait beaucoup, ce qui était normal il était puissant mais jeune et son aspect devait rentrer dans la catégorie « beau ténébreux » de la gente féminine. Sans compter qu’on ne lui connaissait pas de maitresse. En bref, il était une opportunité à saisir.
Alphonse s’autorisa une moue goguenarde. Tant que son vin était rempli il se moquait de savoir qui les domestiques reluquaient.
Il observa son vin pensif, visiblement on avait changé de cru, et se demanda comment présenter sa réponse en conservant sa réputation de dilettante. Il appréciait énormément le comte de Nantes et mourrait d’envie de lui faire confiance, mais ne tenait pas trop à ce que tout à chacun sache qu’il n’était pas qu’un ivrogne coureur de jupons.
« Mon frère désirait ardemment ne plus avoir à surveiller ma conduite et comme le roi exigeait que l’on se rende à la cour. Il lui a été facile de se débarrasser de moi. »
Il but un peu et mangea distraitement avant d’ajouter avec un large sourire :
« Je trouve la cour extrêmement divertissante, il s’y passe toujours des choses… passionnantes, sans compter que le vin est succulent. Je crains que mon frère quant à lui n’ait découvert qu’il est presque plus fatiguant de m’écrire toutes les semaines pour me rappeler que je dois le représenter auprès du roi et de la noblesse et non pas gaspiller son argent pour mon plaisir ou passer mon temps à créer des scandales. »
Le ton ironique et mordant d’Alphonse indiquait clairement qu’il se moquait autant de lui-même que de la situation. Et surtout pour un auditeur attentif, et il rangeait spontanément Geoffroy dans cette catégorie, on comprenait qu’il n’employait pas uniquement son temps à vider les caves royales et à chasser. Il regardait avec plaisir le dessous des cartes et observait, parfois même participait, aux machinations qui se succédaient à Paris compensait amplement le mauvais temps.
« Combien de temps compter vous rester ici ? J’avoue être heureux de rencontrer un homme de mon milieu et de mon âge… »
La cour était remplie d’hommes puissants, pour la plupart des contemporains, donc nettement plus âgés qu’Alphonse. Ce dernier pouvait donc soit fréquenter des personnes avec dix ans de plus que lui ou des personnes lui étant inférieur en termes de puissance et d’influence. Certes le Henri de Champagne et Thibaud de Blois se montraient moins âgés que la moyenne, et trèspuissant, mais ces derniers n’avaient que peu d’intérêt pour sa modeste personne et en plus passaient peu de temps à Paris.
Donc à défaut de gagner un ami utile à son frère, la Normandie était si loin, Alphonse devait s’avouer heureux de pouvoir passer un peu de temps en compagnie d’un homme proche de lui par l’âge et visiblement par l’esprit.
« Même si vous n’aimez guère Paris, je me permets d’insister pour que vous passiez un peu de temps parmi nous. Ne serait-ce que pour habituez à la vie de cour, notre bon roi désire que nous passions le plus de temps possible à ses côtés.»
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