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 Falling slowly [PV Thibaud]

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Henri Plantagenêt

Henri Plantagenêt

Où apparaît la force, le droit commencer de rayonner

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MessageSujet: Falling slowly [PV Thibaud]   Falling slowly [PV Thibaud] EmptyDim 24 Mar - 19:21

Henri Plantagenêt  a  dit:
Debout face à la fenêtre, le sourcil froncé, Henri Plantagenêt laissait son regard errer sur le paysage qui s’étendait sous ses yeux. Sous un ciel chargé d’énormes nuages noirs, la ville du Mans paraissait terne et semblait presque se recroqueviller sur elle-même sous la menace de l’orage qui commençait à tonner. Le bras levé et replié contre la pierre, le front posé sur son avant-bras, le comte d’Anjou ne faisait guère meilleure mine que le sale temps qui régnait au dehors, et son cœur semblait aussi lourd que le ciel au-dessus de sa tête. Il était rare de voir le jeune homme d’humeur aussi maussade… Et peut-être était-ce pour cette raison qu’il n’y avait personne dans la pièce où il pouvait réfléchir en paix. La clé pour être un bon meneur était de ne montrer ni ses failles ni ses faiblesses, il l’avait compris depuis des années déjà malgré son jeune âge. Mathilde ne lui avait pas laissé trop le choix : il était à la base doté d’un sacré caractère, et voire les réprimandes auxquelles Geoffrey ou Guillaume avaient droit quand ils se laissaient aller à se plaindre ou montrer le moindre signe qu’ils flanchaient, dans quelque situation que ce soit, l’avaient rapidement dissuadé de faire la même erreur. Après tout, plus que ses frères encore, il était l’héritier de la famille. L’héritier du duché, et dans l’esprit de l’Emperesse, l’héritier de la couronne d’Angleterre. Et il avait grandi dans cette optique, avec une mère qui n’avait de cesse de lui enfoncer cette notion dans le crâne et de l’élever dans cette unique fin, récupérer le trône qui aurait dû lui revenir à elle, opérant par là une revanche biaisée contre son cousin tant haï Etienne de Blois, l’usurpateur. Dieu merci Henri avait eu son père pour servir de contrepoids et lui permettre d’ouvrir un peu les yeux et, à partir d’un certain âge, réfléchir lui-même à la situation et décider comme un grand de s’il voulait porter ou non ce poids sur ses épaules. Il avait beau être un homme d’action et quelqu’un qui aimait particulièrement l’effort physique, Henri n’était pas non plus dénué de jugeote et avait longuement pesé le pour et le contre avant de décider pour de bon de reprendre le flambeau. Un engagement qui aurait pu être né d’un lavage de cerveau, mais finalement venait de l’esprit critique du jeune homme qui avait décidé en toute connaissance de cause de se lancer dans cette course au trône, quel que soit le prix à payer. Un prix parfois lourd, puisque ces guerres incessantes l’empêchaient de faire beaucoup d’autres choses, entre autres de profiter de la Normandie, du temps passé avec Béatrice –jamais assez selon lui-, de son petit frère Guillaume, le seul des deux à lui témoigner de l’affection ; et puis il ne comptait plus le nombre de fois où il avait failli y laisser sa peau depuis ses quatorze ans, que ce soit sur le champ de bataille ou à cause des mercenaires envoyés par Etienne quand il était en Angleterre. Un fardeau lourd à porter pour un jeune homme dont l’existence aurait pu être tellement plus simple sans ces querelles familiales.

Les réflexions d’Henri furent interrompues par le grincement de la porte de ses appartements qui s’ouvrait. Se retournant brusquement, le visage fermé, il se détendit en reconnaissant Manech, son plus fidèle serviteur et ami.

« Ah, c’est toi Manech. Du nouveau ? »
« Votre cousin est arrivé, monseigeur. Les hommes s’occupent de son équipage et il est allé présenter ses respects à Dame Mathilde. »
« Parfait. Quand il en aura terminé avec elle, fais-le monter ici. Je doute qu’il ait envie de subir les grands discours de ma mère très longtemps ! »

Manech acquiesça et disparut de nouveau, laissant son maître de nouveau seul. La pluie avait enfin commencé à s’abattre dru sur le Mans et l’on pouvait même percevoir le grondement du tonnerre. L’orage n’allait pas tarder à éclater. D’ici quelques jours à peine il retournerait en Angleterre mener une nouvelle offensive contre Etienne aux côtés de David d’Ecosse, alors qu’il revenait tout juste de Paris où il avait enfin prêté allégeance à Louis VII. Un serment qui lui avait coûté en termes de fierté, mais au moins il avait maintenant le champ libre pour ne plus trop de soucier de ses royaux ennemis français et pouvait concentrer l’offensive sur Etienne et Eustache. Il sentait que la victoire se rapprochait, imperceptiblement. Il ne gagnerait pas tout de suite évidemment, mais il avait bon espoir. Du moins était-ce ce qu’il se répétait à longueur de journée, surtout quand il n’était pas d’humeur aussi optimiste et combative que d’habitude. Les combats dureraient peut-être encore quelques années, mais il finirait par gagner ; les seigneurs anglais commençaient à comprendre quel souverain pitoyable était Etienne et que le Plantagenêt était leur issue de secours, l’issue de secours de toute l’Angleterre. Lui n’était ni faible ni indécis : il saurait prendre les bonnes décisions et redresser l’Angleterre d’une main de fer, comme seul un guerrier pouvait en être capable. Il en était convaincu. Il devait en être convaincu s’il voulait aller jusqu’au bout de son ambition. Renoncer serait se montrer inférieur à Etienne de Blois et son demeuré de fils… Une perspective qu’Henri Plantagenêt refusait même un instant d’envisager. Mais la lutte, qui durait pour lui depuis plus de quatre ans déjà, était longue et épuisante… Jusqu’à quand devrait-il encore continuer ? Et arriverait-il jamais quelque part ?

Une nouvelle entrée dans ses appartements le tirèrent de a méditation, et un sourire illumina son visage jusque-là bien trop sérieux en reconnaissant son cousin, Thibaud de Blois.

« Thibaud, enfin te voilà ! Je t’attends avec impatience depuis ce matin, as-tu fait bonne route malgré ce temps désastreux ? J’espère que tu ne m’en garderas pas rigueur, ma chère Normandie est une terre accueillante, sauf en ce qui concerne la chaleur et le temps… Installe-toi, Manech a fait monter du cidre du pays, tu m’en diras des nouvelles. »

S’emparant de la flasque et des deux verres laissés par le serviteur sur la table –il avait fait congédier tous les serviteurs de ses appartements ce jour-là, n’ayant contrairement à d’autres aucun complexe ni aucune difficulté à se débrouiller tout seul quand il le voulait- et en remplit un pour son cousin et un pour lui-même, avant de retourner non loin de la fenêtre, fidèle à son habitude de ne pas pouvoir tenir en place plus deux minutes. Adossé au mur, les bras croisés sur son torse alors qu’il buvait une gorgée de cidre, il resta songeur quelques instants avant de reprendre :

« Je te suis reconnaissant d’avoir accepté de venir jusqu’au Mans au lieu de rentrer directement à Blois. Le fait est que je repars bientôt en Angleterre pour mes… affaires familiales, et je me disais qu’il serait dommage de quitter la France sans avoir eu l’occasion de te revoir dans un autre cadre que la cour ennuyeuse de ‘notre roi’. » Un sourire à peine ironique étira les lèvres du duc. Il était vrai qu’il avait été agréablement surpris de retrouver Thibaud à Paris après toutes ces années : ils s’entendaient merveilleusement quand ils étaient gamins, et il avait été aussi surpris qu’heureux de voir quel genre de jeune homme il était devenu. Il était plus mince que lui, certes, mais grand, élancé, doté d’un visage taillé à la serpe et d’yeux bleus au regard aiguisé –Henri s’était fait la réflexion qu’il ne devait pas avoir de mal à faire chavirer les cœurs de ces dames, à l’image de son frère… et de son cousin- ; et surtout il était doté de cet esprit de chevalerie et de cette fougue qu’Henri appréciait tant. La compagnie de Thibaud avait été des plus agréables, et il avait même été étonné de ressentir comme un pincement au cœur en le quittant. Et c’aurait été mentir que dire que son cousin ne lui avait pas manqué ; sentiment auquel il était très peu habitué et qui, au fond, l’avait poussé à l’inviter sur ses terres de Normandie avant son départ.
Henri releva les yeux sur Thibaud qui s’était approché et reprit sans chercher à détacher son regard du sien :

« C’est étrange, Thibaud. Depuis que j’ai quatorze ans, je pars régulièrement en Angleterre ou en Ecosse combattre pour la cause dont ma mère m’a fait l’héritier, mais c’est la première fois que j’ai l’impression d’y aller avec réticence. Comme s’il y avait quelque chose que je ne voulais pas laisser derrière moi. Béatrice bien sûr, mais aussi… » Il chercha ses mots, ne sembla pas pouvoir les trouver. Laissant échapper un soupir, il détourna le regard et baissa les yeux. « Excuse-moi. Je t’ennuie avec mes histoires, non ? Après tout, tu n’as pas fait le chemin jusqu’ici pour que je te raconte mes états d’âme… »

S’il avait su quelle direction la discussion allait prendre d’un instant à l’autre, Henri n’aurait probablement pas dit ça.
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Thibaud de Blois

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MessageSujet: Re: Falling slowly [PV Thibaud]   Falling slowly [PV Thibaud] EmptyLun 1 Avr - 15:01

Thibaud de Blois  a  dit:
Une troupe de cinq cavaliers approchait lentement du château du Mans. Le comte de Blois était à leur tête. Quelques jours plus tôt, Bernard de Clairvaux avait rappelé aux trois frères l’importance de renouveler leur serment de rester neutre dans cette guerre qui opposait leur oncle Etienne à Mathilde l’emperesse pour le trône d’Angleterre. Comme Henri était très occupé sur ses terres de Champagne, Thibaud et son frère Etienne de Sancerre, tous les deux présents à la Cour du roi, n’avaient pas jugé utile de l’en avertir avant d’agir. Etienne ne pouvant pas quitter ses terres de Sancerre sans que ses vassaux ne se jettent dessus comme la misère sur le pauvre monde, il fut décidé que ce serait Thibaud qui servirait de messager et irait renouveler leur serment auprès de l’emperesse. Il n’entrerait en guerre pour cette histoire de succession outre-manche ni de son côté, ni de celui de son ennemi. Le messager chargé de prévenir Henri partit en même temps que lui de Paris tandis qu’il se rendait en Normandie accompagné de quatre hommes. Il avait envoyé une missive pour prévenir de sa venue à Rouen. Ensuite, il retournerait sur ses terres de Blois qu’il devait administrer.

Thibaud était mal à l’aise avec cette histoire de neutralité : lui qui aimait tendrement ses frères et sœurs, il ne concevait pas que leur père ait pu accepter de ne jamais porter secours à son propre frère. Comment pouvait-on renier un membre de sa famille, ça, le comte de Blois ne comprenait pas. Entier comme il l’était, non seulement il aimait tendrement et respectait sa famille, mais il se serait fait tué au nom de l’honneur de chacun d’entre eux. Si l’un d’eux agissait comme leur père avec lui, jamais il ne pourrait pardonner cette trahison. Tout comme le fait qu’il ne s’en remettrait probablement jamais. Néanmoins leur père avait prêté ce serment et le renouvelait chaque année. Et puis, le jeune comte devait reconnaître qu’il l’arrangeait plutôt bien ce serment : l’honneur familial aurait voulu qu’il se batte aux côtés de son oncle Etienne. Or il le connaissait assez mal finalement alors qu’il avait connu les Plantagenêt dans son enfance. Être en guerre contre des vieux amis, ce n’était pas pour lui plaire. Et puis, quand on y réfléchissait, les revendications de dame Mathilde n’étaient pas totalement infondées. Il faudrait qu’il en parle au prochain conseil de famille, après tout, la décision devait être collégiale mais elle trottait néanmoins dans la tête de Thibaud.

À peine arrivé à Rouen, il apprit que la famille ducale se trouvait actuellement au Mans pour se ressourcer avant la prochaine offensive de l’autre côté de la mer. Thibaud, sur un coup de colère étant donné qu’il pleuvait depuis le début du voyage et qu’il avait donc risqué mille morts sur les routes, décréta qu’il rentrait à Blois et prêterait son serment plus tard ! Alors qu’il s’apprêtait à partir, ses hommes le calmèrent et le convainquirent de se rendre au Mans. L’intendant de Rouen fit envoyé un messager avant qu’ils ne prennent la route pour y annoncer sa venue, de façon à éviter d’autres mauvaises surprises du genre. Thibaud avait donc prit le temps de se calmer et il se décida à rejoindre ses cousins normands au Mans.

Voilà pourquoi il se trouvait à la tête de la troupe en cette après-midi où l’orage menaçait. Le voyage avait été épouvantable : les chemins embourbés avaient rendu leur progression difficile. L’eau commençait à s’infiltrer petit à petit à travers leurs vêtements, la boue leur collait aux chausses les rendant de plus en plus humide et Thibaud craignit qu’ils ne meurent tous d’un rhume de poitrine avant d’arriver à bon port. Mais bon, depuis ce matin, la pluie les talonnait sans jamais les attraper, il espérait arriver au château avant d’être de nouveau trempé. Quand enfin, après cinq jours au lieu des trois qui les séparaient du Mans, ils aperçurent les murailles de la ville, il poussa un soupir de soulagement. Ils pourraient tous bientôt se réchauffer, se débarbouiller et enfiler des habits propres, ensuite il irait voir sa cousine l’emperesse afin de lui présenter ses hommages. Ils entrèrent dans la Cour, Thibaud se fit reconnaître par les gardes et annoncer auprès du maitre des lieux. Il avait dû montrer ses armes ainsi que ses insignes pour cela : il faut dire que personne n’aurait reconnu le jeune comte sous cette boue. Le garde était à peine partit annoncer son arrivée que la pluie se mit à tomber dru. Thibaud se retrouva trempé en quelques secondes et eut à peine le temps de se mettre à l’abri à l’intérieur avec ses hommes.

- Dame Mathilde va vous recevoir, annonça ce qui semblait être l’intendant du palais.
- Quoi, maintenant ? Mais enfin, voyez dans quel état je suis, je ne puis me présenter ainsi à ma cousine !
- Dame Mathilde n’en a cure et n’aime pas attendre, répondit l’intendant. On vous montrera vos quartiers après. Nous allons nous occuper de vos hommes tandis que vous serez en présence de son Altesse.

Humilié d’en être réduit à se présenter crasseux et dégoulinant de pluie à la duchesse de Normandie alors que ses hommes iraient se sécher confortablement au coin du feu, Thibaud suivit l’intendant à travers les pièces du château. En le voyant entrer, la dame estima effectivement préférable de le laisser se redonner figure humaine et qu’il pourrait présenter ses hommages lors du banquet du soir. Il était ici chez lui et serait donc traité en hôte de marque. Thibaud prit le temps de s’incliner pour remercier sa cousine, couvrant les tapisseries d’eau boueuse au passage, et suivit l’intendant vers la grande chambrée lorsqu’un homme s’interposa entre eux, annonçant que le jeune Henri voulait à tout prix le voir quand il en aurait fini avec dame Mathilde. Thibaud accepta : il serait plus confortable de se sécher dans la chambre de son cousin que dans la salle commune que les invités se partageaient. Et puis, ils avaient été suffisamment proches tous les deux pour ne pas qu’il se sente gêné d’apparaître dans cet état. Avec sa mère, c’était autre chose.

Bientôt, le serviteur ouvrit la porte des quartiers du sire Henri Plantagenêt et Thibaud pénétra dans la chambre. En le voyant, le visage de son cousin s’illumina :

- Thibaud, enfin te voilà ! Je t’attends avec impatience depuis ce matin, as-tu fait bonne route malgré ce temps désastreux ?
- Exécrable mon cousin ! Il n’a fait que pleuvoir pendant des jours et le temps était à l’orage tout le temps.

Ce n’était pas très heureux comme entrée en matière mais Thibaud était plutôt du genre sincère. Mais il savait qu’heureusement, Henri ne lui en tiendrait pas rigueur.

- J’espère que tu ne m’en garderas pas rigueur, ma chère Normandie est une terre accueillante, sauf en ce qui concerne la chaleur et le temps…
- Je n’ai pas la moindre intention de t’en tenir rigueur pourvu que tu me permettes de me sécher ici et que tu trouves quelque chose pour me réchauffer les os, je suis glacé !
- Installe-toi, Manech a fait monter du cidre du pays, tu m’en diras des nouvelles.

Et joignant le geste à la parole, le servit. Thibaud le remercia tout en se dépouillant de ses étoffes trempées pour finalement se retrouver en chemise et haut-de-chausses au coin du feu, son verre à la main. Ça, plus la compagnie de son cousin, voilà enfin une situation des plus douillettes comme il l’espérait depuis plusieurs jours.

- Je te suis reconnaissant d’avoir accepté de venir jusqu’au Mans au lieu de rentrer directement à Blois. Le fait est que je repars bientôt en Angleterre pour mes… affaires familiales, et je me disais qu’il serait dommage de quitter la France sans avoir eu l’occasion de te revoir dans un autre cadre que la cour ennuyeuse de ‘notre roi’.

Thibaud blêmit en se disant que l’on avait annoncé également son coup de sang en ne voyant personne à Rouen, il se sentit légèrement gêné par la chose mais il était heureux de voir qu’Henri ne semblait pas lui en tenir rigueur. Pour dire la vérité, il était également très heureux de cette entrevue, il appréciait énormément son cousin. Ils avaient partagés leurs jeux étant enfants bien sûr mais depuis qu’ils s’étaient retrouvés à la Cour, il était heureux de voir qu’il était de taille à affronter la tâche qui lui était échue. Et puis, il était bel homme aussi, sûr que toutes les demoiselles devaient s’affoler sur son passage : un visage taillé dans le marbre, une silhouette plus que virile, des cheveux d’or et des yeux à faire fondre la glace. Henri Plantagenêt était un jeune homme qui avait absolument tout pour lui et Thibaud en était heureux pour lui. Son frère Henri possédait également toutes ces qualités mais si Thibaud l’aimait, il se sentait intimidé par la vénération qu’il éprouvait pour lui, ayant une peur permanente de le décevoir. Avec son cousin, les choses étaient différentes : certes il le trouvait tout aussi admirable mais cette admiration ne mettait pas de distance entre eux. Il sentait qu’ils pourraient être proches et lui confier certaines de ses craintes sans avoir peur de son jugement.

- C’est étrange, Thibaud. Depuis que j’ai quatorze ans, je pars régulièrement en Angleterre ou en Ecosse combattre pour la cause dont ma mère m’a fait l’héritier, mais c’est la première fois que j’ai l’impression d’y aller avec réticence. Comme s’il y avait quelque chose que je ne voulais pas laisser derrière moi. Béatrice bien sûr, mais aussi…

Cette réflexion venait d’Henri qui s’était réfugié près de la fenêtre. Thibaud fut surpris de l’entendre parler de la sorte. Lui qui croyait son cousin sûr de lui et dur comme un roc, dire qu’il croyait être le seul à être tout le temps pris par les doutes.

- Excuse-moi. Je t’ennuie avec mes histoires, non ? Après tout, tu n’as pas fait le chemin jusqu’ici pour que je te raconte mes états d’âme…
- Pas du tout ! Pardon si tu as mal interpréter mon silence mais il ne s’agissait pas d’ennui.

Il se leva et tenta de se donner fière allure – après tout il était l’aîné d’Henri de trois ans, c’était son rôle de le conseiller – et s’approcha de lui.

- Au contraire, je sais qu’il n’est pas facile d’évoquer ce genre de choses lorsqu’on est un homme. Tu peux m’en parler sans crainte.

Pendant une seconde, Thibaut craignit de lui avoir fait peur avec son empressement à recueillir ses confidences mais il éprouvait la même envie de se confier que celle d’Henri. Thibaud parlait des humeurs et émotions qui l’assaillaient continuellement avec très peu de monde, sûr qu’on le prendrait pour un lâche ou un bougre s’il se décidait à le faire.

- Peut-être as-tu un peu trop l’impression d’hériter de la cause de ta mère alors qu’il s’agit désormais de la tienne. C’est ton trône que tu dois maintenant récupérer. Ta mère semble prête à te l’offrir sitôt conquis, et elle aurait raison : tu feras un grand roi !

Thibaud ne savait pourquoi il en était aussi convaincu mais pourtant, il le sentait de toute son âme, Henri avait tout pour être le souverain dont l’Angleterre avait besoin pour se relever de ces guerres incessantes. Il s’en était rendu compte en allant rendre visite à son amie d’enfance, la sœur du roi, le pays était laissé à l’abandon. Il y aurait un énorme travail à faire pour tout reconstruire et aujourd’hui, en cette après-midi orageuse, à la chaleur du feu, il avait l’intime conviction que le seul à avoir les épaules pour le faire était son cousin Henri. Cela lui venait de nulle part, mais il aurait été prêt à le jurer sur les saintes écritures. Troublé, il eut besoin de s’appuyer à la première chose qu’il trouva.

- Pardonne-moi, voilà que je te parle comme une mère ou un homme d’église, j’ignore ce qu’il m’arrive.

C’est alors, qu’il se rendit compte que la chose à laquelle il s’était appuyé était en réalité le bras de son cousin. Il voulut le lâcher mais il fut à nouveau pris de vertige.

- Excuse-moi Henri, je crois que j’ai attrapé mal sur le chemin, voilà que je divague. Je dois avoir de la fièvre.

Il faillit lâcher son verre de cidre mais le tint fermement, essayant avant tout de sauver la face.

- Tu dois me prendre pour un sot maintenant, n’est-ce pas ? demanda-t-il d’un air penaud.
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MessageSujet: Re: Falling slowly [PV Thibaud]   Falling slowly [PV Thibaud] EmptySam 4 Mai - 19:20

Henri Plantagenêt  a  dit:
Henri n’aurait jamais songé à en venir aux confidences avec son cousin, et encore moins aux confidences qui concernaient quoi que ce soit touchant à son accession au trône d’Angleterre. Aux yeux du monde, s’il voulait paraître crédible, il se devait de donner l’image de l’héritier convaincu de sa légitimité, aussi déterminé que si ni Etienne ni Eustache ne se dressaient sur son chemin ; comme si Dieu était un jour descendu pour le sacrer roi de ses propres mains. Un exercice qui n’était pas difficile pour le Plantagenêt, qui se savait l’héritier légitime du trône de par la volonté d’Henri Beauclerc, qui avait fait de sa fille son héritière. C’était Etienne l’usurpateur, celui qui avait profité de l’éloignement de Mathilde pour rallier Winchester et se faire couronner lui-même. La question de la légitimité ne se posait pas : en revanche, savoir s’il allait un jour réussir à reprendre le trône aux Blois en était une autre. Cela faisait plus de quinze ans que sa mère se battait contre Etienne, quatre ans que lui-même avait joint la bataille, et pourtant la couronne leur échappait toujours. Les doigts d’Henri se crispèrent sur le tissu de sa chemise alors qu’il se tenait encore bras croisés face à la fenêtre. Pourquoi ? Quelle étoile veillait donc sur cet incapable d’Etienne pour qu’il leur échappe encore et toujours ? Etait-ce Dieu qui voulait le mettre à l’épreuve afin de déterminer s’il était digne du trône qui, depuis sa naissance, était pour sa mère et lui leur seule raison de vivre ? Et si encore il n’y avait qu’Etienne : mais son fils Eustache restait dans la course lui aussi, seulement entravé par l’Eglise qui l’avait destitué pour sa conduite. D’un côté Henri voulait voir cette destitution comme un signe du ciel qu’Eustache ne pourrait jamais prendre la succession de son lâche de père, mais d’un autre, pourquoi continuer à les mettre à l’épreuve en leur mettant perpétuellement des bâtons dans les roues ? Henri se battrait jusqu’au bout, c’était incontestable et surtout indiscutable : il n’envisageait pas vivre en laissant la dynastie est Blois régner paisiblement sur l’Angleterre qui aurait dû lui revenir. Il se demandait simplement combien de temps cette mascarade durerait encore jusqu’à ce que ses ennemis de toujours réalisent qu’ils ont perdu et décident enfin d’abdiquer. Et c’était ce combat sur le très long terme, ce combat à l’usure pourrait-on dire, qui parfois minait le moral du roc qu’était Henri. Mais, rôdé depuis ses premiers mois par sa lionne de mère à tout endurer en silence, il n’en avait jamais parlé à personne, sauf une fois peut-être à Béatrice, de cette usure qui le prenait parfois quand il se rendait compte que ses efforts pour reprendre le pouvoir ne menaient pour l’instant à rien. S’en ouvrir à une autre personne, même un cousin dont il avait toujours été proche, avait sur lui un effet étrange, à mi-chemin entre le soulagement et la gêne.

Si bien qu’il s’interrompit et s’excusa auprès de Thibaud de l’ennuyer avec ses états d’âme, mais son cousin le rassura aussitôt :

-Au contraire, je sais qu’il n’est pas facile d’évoquer ce genre de choses lorsqu’on est un homme. Tu peux m’en parler sans crainte.

Détournant la tête de la fenêtre, Henri sonda Thibaud du regard comme pour jauger ses paroles. Mais ce dernier enchaîna immédiatement :

-Peut-être as-tu un peu trop l’impression d’hériter de la cause de ta mère alors qu’il s’agit désormais de la tienne. C’est ton trône que tu dois maintenant récupérer. Ta mère semble prête à te l’offrir sitôt conquis, et elle aurait raison : tu feras un grand roi !

Tu feras un grand roi. Combien de fois avait-il entendu ces mots de la bouche de sa mère alors qu’elle assistait à ses exercices à l’épée ? Mais dans sa bouche à elle, ces mots avaient toujours sonné étrangement, presque comme une menace… Menace de ce qui lui arriverait en cas d’échec ? Menace de l’échec tout court ? Chez Mathilde il n’y avait pas de demi-mesure ni même de notion de confiance : oui, son fils serait un grand roi, il n’y avait pas d’autre alternative. Pas de place pour un monde où il ne pourrait pas répondre à ses attentes. Tu seras un grand roi mon fils, tu n’as pas le choix. Dites par sa mère, ces paroles revêtaient l’apparence d’un ordre. Dans la bouche de Thibaud, elles sonnaient comme un encouragement et une marque de confiance. Avec un pincement étrange au cœur, il réalisa que c’était bien la première fois de sa vie que dans sa famille, on l’encourageait ou qu’on prenait la peine de le rassurer sur son sort. Même si c’était un cousin lointain, il se sentit infiniment soulagé… Avant de se morigéner intérieurement. Quel genre d’idiot était-il pour se laisser autant émouvoir par cinq mots jetés dans la conversation, qui plus est censés lui remonter le moral, pas le secouer de la sorte ?

Bizarrement ému, Henri fut arraché à ses pensées par un contact sur son bras, et il lui fallut quelques secondes pour réaliser que c’était Thibaud, le teint pâle, qui s’était appuyé dessus.

« Thibaud ? » dit Henri avec une pointe d’inquiétude dans la voix en cherchant l’autre bras du jeune homme pour lui éviter de s’effondrer.
-Excuse-moi Henri, je crois que j’ai attrapé mal sur le chemin, voilà que je divague. Je dois avoir de la fièvre.
« Hé, ne me lâche pas maintenant, que dirais-je à ma mère si on te retrouvait inanimé dans ma chambre ? » plaisanta Henri sans pour autant lâcher Thibaud. Pourtant, sous le ton de la plaisanterie, il eut la désagréable surprise d’entendre que sa propre voix n’était pas aussi assurée que d’habitude. Il voulut se gifler : que Diable lui arrivait-il ? Il suffisait qu’on l’encourage pour qu’il se pâme, maintenant ? C’est seulement à ce moment-là que le jeune homme s’aperçut que son cœur donnait des battements désordonnés dans sa poitrine, fait auquel il n’était pas habitué. Lui qui n’était jamais malade savait qu’il ne pouvait s’agir d’un refroidissement. Mais alors quoi ? Relevant les yeux sur Thibaud pour dire autre chose et briser ce silence étrange qui s’était installé entre eux, il croisa le regard du jeune homme et les mots moururent dans sa gorge. Bon sang ! Plantagenêt, mais que t’arrive-t-il ? voulut-il se hurler dessus. Un nœud dans la gorge, il réussit enfin à aider Thibaud à tenir debout et, après une inspiration, réussit à dire d’une voix encore serrée et surtout embarrassée :

« Merci… Thibaud. Pour tes encouragements, je veux dire. Il est toujours bon de savoir qu’on a un ami en ces temps troubles… »

Il s’aperçut alors avec anxiété qu’il n’avait toujours pas lâché les bras de Thibaud, et qu’au contraire ses mains y semblaient soudées et refusaient de le laisser partir. Déboussolé, Henri voulut se reprendre et s’excuser auprès du jeune homme, dire quelque chose, une plaisanterie, n’importe quoi pour rompre ce charme hypnotisant qui l’avait privé de toute volonté ou toute capacité de réflexion. Malheureusement, il commit l’erreur de croiser à nouveau le regard de Thibaud. Un regard d’un bleu profond qui le happa en un instant, tout entier. Alors il cessa enfin de se débattre dans ce tourbillon et, saisissant la nuque de son interlocuteur, l’embrassa fougueusement. Le contact de ses lèvres contre celle de Thibaud lui fit l’effet d’un électrochoc, et il eut l’impression que les ténèbres le submergeaient, l’engloutissaient, dans un gouffre sans fond. C’était la fin.

C’est alors qu'il se réveilla.


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MessageSujet: Re: Falling slowly [PV Thibaud]   Falling slowly [PV Thibaud] EmptyVen 5 Juil - 9:26

Thibaud de Blois  a  dit:
Thibaud aurait voulu mourir sur place tant il avait honte de se montrer aussi faible face à son cousin. Il se demandait bien pourquoi il était aussi ému de ses confidences, après tout, les deux jeunes hommes n’avaient-ils pas toujours été d’excellents amis ? Le fait qu’Henri soit presque roi désormais ne devait pas y changer grand-chose. Bien sûr, la position de sa famille sur la question était plus qu’ambigüe et cela avait de quoi le mettre mal à l’aise : les Plantagenêt étaient des amis et Etienne de Blois son oncle. Les Blois-Champagne s’efforçaient de rester neutres dans l’histoire – ils étaient même payés pour cela – mais parfois, Thibaud aurait bien pris le parti de son cousin Henri, juste pour le soulager du poids qui pesait sur ses épaules. Il n’avait que très peu rencontré son oncle Etienne et son cousin Eustache mais il n’avait pas éprouvé autre chose pour eux que les sentiments qui caractérisent habituellement une famille désunie. Il se félicitait d’être resté proche de ses frères et sœurs et qu’ils se battent tous pour la sauvegarde du clan. Bien sûr, il y avait de quoi avoir le vertige mais, tout de même, il était le comte de Blois et devait se montrer fort en toutes circonstances. Personne ne connaissait les démons qui le tourmentaient en permanence, voilà vingt-et-un qu’il parvenait à cacher qu’avec lui, c’était toujours tout ou rien, il n’allait tout de même pas flancher devant le futur roi d’Angleterre !

- Hé, ne me lâche pas maintenant, que dirais-je à ma mère si on te retrouvait inanimé dans ma chambre ?
- Elle va croire que tu as déclenché une guerre avec le reste de la famille de Blois en m’assommant, probablement !

Une plaisanterie de mauvais goût, il n’en disconvenait pas ! Mais c’était bien là le cadet de ses soucis ! Il se sentait toujours aussi faible, comme s’il avait voulu se blottir dans les bras d’Henri. Une réaction déplacée qu’il ne pouvait se permettre. Que diraient ses frères et sœurs s’ils savaient qu’en ce moment même il allait chercher du réconfort, se montrant comme le maillon faible de la fratrie, dans des bras étrangers au clan ? Pourtant, Thibaud s’était toujours montré fort, il ne se laissait pas faire, arrivait à s’imposer et à cacher ses émotions. Et quand il ne le pouvait plus, il les muait en colère. Ses mouvements d’humeurs l’avaient rendu célèbre, on le redoutait et on le respectait pour cela, autant que pour la sagesse dont il pouvait faire preuve. Réussir à imposer ça malgré son jeune âge était plutôt un exploit en soi et il n’était pas question qu’il prenne le risque de compromettre tous ses efforts pour un moment de trouble. Car oui, là, en ce moment précis, Thibaud était troublé mais il ignorait par qui, par quoi et surtout, pourquoi. Henri avait été un compagnon de jeux quand ils étaient petits et ils avaient toujours gardé d’excellents rapports, rien de troublant là-dedans.

- Merci… Thibaud. Pour tes encouragements, je veux dire. Il est toujours bon de savoir qu’on a un ami en ces temps troubles…

S’il avait été en pleine possession de ses moyens, Thibaud aurait naturellement répondu :

- Allons Henri, nous sommes amis depuis l’enfance, il est parfaitement normal que tu puisses compter sur moi !

Ensuite, il lui aurait donné une tape virile dans le dos, aurait trouvé un prétexte pour s’échapper et aurait quitté la pièce afin de ne pas prolonger plus longtemps ce moment plus que gênant ! Mais tout le problème était là : il n’était pas en pleine possession de ses moyens ! Au lieu de quoi, il balbutia donc :

- Mais je t’en prie, tu sais que je serai toujours là pour toi !

Le pauvre comte de Blois n’avait pas la moindre idée de ce qui était en train de lui arriver. Se pouvait-il que ce soit la présence d’Henri qui le mette dans un état pareil ?  Ce n’était pas possible ! En plus, plus il observait son cousin, plus il se disait que les femmes devaient se disputer sa compagnie. En plus de tout ça, il n’avait pas lâché son bras. Thibaud se disait qu’il fallait qu’il se dégage de son étreinte ou dans quelques instants, il ne répondait plus de rien et sa réaction pourrait avoir des conséquences plus que désastreuses. Il commit donc l’erreur de chercher le regard d’Henri pour pouvoir lui dire d’un ton assuré qu’il pouvait le lâcher, il voulait pouvoir le lui dire les yeux dans les yeux afin qu’on ne doute pas de sa parole, il voulait maîtriser à tout prix le chevrotement de sa voix, le tremblement qui le secouait tout entier.

- Henri…commença-t-il sans reconnaître sa voix.

Mais quand il tomba enfin sur le regard d’Henri, il eut du mal à déglutir et resta un moment, simplement troublé par le beau visage de son cousin. Et comme dans un rêve, Henri l’embrassa. C’était un geste complètement inattendu mais au lieu de le repousser, Thibaud répondit fougueusement à son baiser, se laissant complètement aller, repoussant toutes les limites, perdant totalement conscience de ce qu’il faisait.

Spoiler:

Thibaud ouvrit brusquement les yeux. Il était dans sa chambre, au château de Blois. Brusquement assis, en sueur, il repoussa les couvertures en essayant de retrouver ses esprits. Il avait fait un rêve plutôt agité visiblement mais impossible de s’en souvenir. S’efforçant de se rappeler de quelques bribes, il crut voir le visage de son cousin Henri Plantagenêt. Ça devait donc être une chevauchée dans des terres sauvages et inconnues. Quoi d’autre ? Il ne voyait vraiment pas. Tiens, ça lui faisait penser qu’il faudrait bientôt qu’il rende visite à sa mère. Autant organiser rapidement le voyage. Une fois qu’il serait au Mans, il proposerait à Henri une partie de chasse, ça faisait longtemps qu’ils ne l’avaient plus fait tous les deux, ce serait l’occasion de s’amuser ensemble une nouvelle fois. Repoussant enfin ses couvertures ainsi que les courtines de son lit, le comte de Blois se prépara pour affronter une journée des plus ordinaires.

FIN DU POISSON D’AVRIL ? ON ESPERE QUE VOUS AVEZ APPRECIE !!!
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