Belles-soeurs, et pourtant, tellement différentes! Aliénor et Elisabeth ne s'aiment pas, mais qui aime la duchesse d'Aquitaine, parmi les fidèles du roi de France? Elisabeth a l'air d'être une arriviste et l'une comme l'autre, elles se méfient de leur adversaire. Surtout qu'Aliénor ne doute pas une minute qu'Elisabeth, faisant parti de ses dames, irait reporter la moindre erreur à son époux Pierre, le cadet du roi, qui lui-même se ferait une joie de tout dire à Louis, pour rester son frère préféré, et assurer ainsi à Elisabeth une position de choix à la cour de France.

Mathilde a toujours été une excellente politicienne, agissant au mieux de ses intérêts, et désormais, au mieux de celui de ses fils. C'est donc sans hésitation qu'elle a jeté son dévolu sur la duchesse d'Aquitaine comme épouse pour son aîné Henri, quelle que soit leur différence d'âge, après tout, n'avait-elle pas elle-même plusieurs années de plus que son mari? Le fait qu'Aliénor soit pour le moment mariée à Louis n'est qu'un détail, puisque leur union va être annulée. Le tout est désormais de s'assurer que c'est bien Henri qu'elle épousera une fois libérée du roi de France.

Aliénor a beaucoup de problèmes ces derniers temps. Ce divorce qu'elle veut, elle est en passe de l'obtenir. Mais à quoi cette liberté nouvelle lui servirait si on vient lui démanteler son duché? L'époux de Sybille, lige d'Aliénor, est mort à la croisade. L'ainé de ses fils aurait dut lui prêter allégeance, personne n'ai jamais pris le temps d'organiser la cérémonie. Sybille prend donc ce prétexte pour vouloir se séparer de l'Aqutaine. Très bien, Aliénor trouvera d'autres alliés pour la remettre dans le droit chemin. Le sien, bien évidemment.

Aénor, en plus d'être dame de la reine, est aussi l'épouse de son cousin, ce qui fait d'elles des cousines par alliance. Aénor est très pure, presque fragile en fait.  Aliénor ne peut s'empêcher d'avoir envie de la protéger, car elle sait quel homme peut réellement être son cousin bien qu'il cache très bien son jeu quand il le veut. Et malgré ses mésententes ponctuelles avec le frère d'Aénor, elle ne se sert pas de la jeune femme. Elle est après tout l'une des seules femmes de sa suite sur qui elle peut véritablement compter.

Comme beaucoup de jeunes femmes de sa suite, Béatrice est arrivée chez Aliénor parce que sa famille avait brigué une place, et de part les mariages, celles-ci se renouvellent vite. Un peu de fraicheur ne fait donc jamais de mal, surtout quand on vient de plus loin que le domaine royal ou l'Aquitaine. Béatrice et la jeune reine ont vite fait amie-amie. Reste à voir ce que cela deviendra quand elles se rendront compte qu'elles convoitent le même homme, bien que cela soit pour différentes raisons.

LIEN

L'entente n'a jamais été parfaite entre eux. Si, adolescents à peine mariés, se connaissant à peine et ayant tout à apprendre l'un de l'autre, ils ont fait quelques efforts, ça a été en vain. Ils se détestent ouvertement désormais et ne le cachent plus. Louis juge Aliénor trop frivole, et de plus, malgré plusieurs grossesses, elle a été incapable de lui donner un fils, cette héritier qu'il attendait tant. De son côté, Aliénor a toujours détesté le côté bigot de son mari, qui l'empêche d'être un homme d'Etat à sa mesure et le rend faible et incapable d'imposer ses décisions. La guerre est déclarée au sein du couple royal, qui n'attend qu'une chose, l'annulation de ce mariage devenu invivable.  

Même le terme de coup de foudre serait trop faible pour définir ce sentiment qui les lie. Quand ils se sont rencontrés il y a bien des années, il leur a suffit d'un regard pour savoir que ça serait jusqu'à la mort, et plus loin encore. Pourtant l'idylle doit rester secrète, Bernart doit supporter les nuits qu'Aliénor passe avec son mari, Aliénor, les attentions qu'il donne à d'autres dames de la cour. Cela donne lieu à de violentes disputes, mais quoi qu'il advienne, ils reviennent toujours l'un vers l'autre. D'ailleurs, si l'on regarde bien la petite princesse Marie, âgée de cinq ans, ne sont-ce pas les yeux du poète que l'on discerne?

Ah, Champagne! Aliénor s'est toujours méfié du jeune homme, elle ne peut décemment pas faire confiance au fils de l'homme dont la soeur a été enfermée dans un couvent pour le bonheur de la sienne. A la croisade, pourtant, il a démontré une certaine valeur, en plus d'un grand esprit lors des jeux d'adresse orale que la reine avait organisés pour passer le temps. Il est donc plus intéressant qu'il n'en a l'air. De plus, de retour en France, la jeune femme doit se débarrasser du problème qu'est Déols. Et Henri veut la marier à son frère. Aliénor est prête à appuyer le projet, si les deux frères lui assurent que l'hommage de Châteauroux lui reviendra.

Frère cadet du précédent, elle s'en méfie tout autant. A ceci près qu'il semble bien plus faible psychologiquement. Totalement soumit à son aîné - c'est du moins l'impression que la reine en a, il n'a pour unique utilité de devoir épouser Déols et jurer fidélité à Aliénor pour les terres de cette dernière qui dépendent de son duché. Elle a aussi prit l'habitude de se moquer du jeune homme assez régulièrement, ce qu'il ne lui pardonne pas. Pourtant, Aliénor s'en moque. Elle veut seulement qu'il fasse ce qu'on lui dit de faire, voilà tout.

L'héritier des Plantagenêt est aussi futur comte d'Anjou, duc de Normandie, en plus d'être le fils d'une ancienne Impératrice d'Allemagne, cela ne gâche rien. Aliénor ne le connait pas encore, mais elle n'est pas sotte, elle sait qu'elle ne peut pas survivre juste avec l'Aquitaine, il lui fait plus d'appuis. Et cette telle dote ne peut pas être refusée, elle le sait bien. Reste à savoir si l'héritier la mérite, elle le rencontrera bientôt si ses plans se déroulent comme prévu.  

Jan est l'âme damnée - ou plutôt l'âme protégée - de Louis. Aliénor ne peut donc vraiment pas se fier à lui. L'homme est trop comme son époux, fidèle à Dieu, pour qui il s'est croisé. Elle ne connait pas son passé et s'en moque. Voilà pourquoi elle est extrêmement surprise quand elle apprend qu'il a prit sa défense suite aux rumeurs qui ont couru sur elle après le désastre d'Antioche. Comment, pourquoi? Cela l'intrigue, et elle aura le fin mot de l'histoire en temps utile.

Ah, Toulouse! Cette ville et Aliénor ont toujours eus un rapport pour le moins conflictuel. La jeune femme n'a jamais oublié ses revendications envers le comté, de par sa grand mère. Mais pour le moment, il s'est toujours refusé à elle, et à quel prix... Ce prix, Alphonse ne l'a pas oublié, et il en tient une énorme rancune envers la jeune femme. Pourtant, Aliénor, qui a souvent tendance à sous estimer ses ennemis, ne se rend pas compte d'à quel point le cadet toulousain peut s'avérer dangereux pour elle, attendant sa chute. 

Geoffroy? Qui le remarquerait, derrière Henri? Personne, et c'est bien ça le problème. Le jeune homme jalouse terriblement son aîné, au point qu'il est prêt à tout pour le supplanter, vraiment tout. Jusqu'à enlever la duchesse d'Aquitaine une fois celle-ci libérée de son engagement envers Louis VII pour pouvoir l'épouser et avoir un fief équivalent à celui de son aîné. La détermination est le maître mot de Geoffroy, il serait capable d'y arriver.