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 Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.

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AuteurMessage
Hermine de Campdavaine

Hermine de Campdavaine

ϟ Lord of Treason ϟ


Messages : 38
Date d'inscription : 30/11/2013
Age : 29

Feuille de route
Mon coeur est: libre et à prendre.
Je suis né à: Saint-Pol, en Flandre
A savoir sur ma personne:

Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. Empty
MessageSujet: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptySam 30 Nov - 20:08

Hermine de Campdavaine  a  dit:
Hermine de Campdavaine

Le passé nous torture. Le présent nous échappe. L'avenir nous tourmente


Je m'appelle Hermine de Campdavaine et suis né en 1127, je suis donc agée de 24 ans, à Saint-Pol, je suis donc flamande. Pour de nombreuses raisons que je vous exposerai plus tard, je suis fidèle à Sibylle d'Anjou. Pour ce qui est de mes sentiments, bien que je n'aime pas en parler ainsi, je suis célibataire. Mon visage? Il s'agit de Meghan Ory trouvé sur Tumblr.
Derrière l'écran il y a Irina/Wild Concerto, j'ai 18 ans, je fais des études de bac littéraire. J'ai connu le forum via ATV, et je pense qu'il est génial, mais d'après moi il y manque mon auguste présence. *SBAFF Je suis plutôt ACTIVE, je fais de mon mieux pour y arriver. Et pour finir boum.


    Halte-là, voyageur ! Dis-nous donc qui est ton maître, et les raisons qui t’ont poussé à lui prêter allégeance ! Est-ce par conviction, par intérêt, par obligation ?

    J’avais toujours rêvé de partir loin de l’horrible château où j’ai passé mon enfance, terrorisée par celui que je dois appeler père, à cause de ses horribles agissements contre notre Sainte Mère l’Église. Mon frère Anselme, dans le but de faire une alliance avec Sybille d’Anjou, m’a donnée en otage comme garantie de sa bonne foi. Ce changement n’a pas été pour me déplaire. Même, j’y suis allée de bon gré, voyant par là la seule ouverture possible pour changer ma vie pour de bon. La comtesse de Flandre apprécie ma compagnie, et aime particulièrement que je joue du luth ou de la vielle lorsqu’elle est fatiguée et qu’elle a besoin de leur chant tranquille pour oublier tous ses soucis. Elle m’a fait le grand honneur de me choisir parmi ses suivantes pour un voyage vers Paris. Et j’ai bien l’intention de la servir du mieux que je peux, afin de faire enfin oublier mes sanglantes origines et de me bâtir une vie qui sera mienne.

    Si une guerre venait à éclater entre l’Aquitaine, la France, la Normandie et l’Angleterre, que ferais-tu ? Prendrais-tu part au combat ? De quel côté ? Ou bien resterais-tu à l’écart ?

    Que pourrais-je y faire? Il n’est pas en mon pouvoir de me mêler de ce genre de chose, aussi femme que je le suis. Ce n’est d’ailleurs pas dans mes priorités que de combattre pour cette cause. Mais, cependant, je suis prête à être totalement dévouée à ma maîtresse. Ses décisions seront pour moi la ligne à suivre. Elle est fidèle à Sa Majesté le Roi, Louis VII de France, et c’est à lui que je serai fidèle également. Il s’agit d’ailleurs de mes propres intérêts que d’obéir à Sybille, afin de pouvoir au mieux être libre de ma famille et de tout ce qui a été auparavant plus qu’une contrainte, une honte et une réelle douleur.

    Toutes ces alliances, ces mariages… Qu’en penses-tu ? Servent-ils tes intérêts ? Ou chercherais-tu à les rompre ?

    Les deux seules alliances dont je me soucie réellement sont tout d’abord celle de mon frère, Anselme, avec Sybille d’Anjou. Je ne veux en aucun cas que tout cela se brise et que je sois contrainte de revenir sur les terres de Saint-Pol, ou, bien pis, que je sois retenue prisonnière. J’ai entendu des cachots des histoires à faire dresser les cheveux sur la tête! Ensuite, il y a également ma propre alliance. À 24 ans, on peut dire que je ne puis presque plus espérer, vieille comme je suis et presque d’âge mûr! Mais, naïvement, je continue à croire que je trouverai enfin un époux, et que définitivement, je pourrai rompre avec mon passé.

    Enfin, dis-nous un peu : plutôt bal ou plutôt tournoi ? Plutôt guerre ou plutôt paix ? Plutôt amour courtois ou plutôt croisade ?

    Les bals sont pour moi l’occasion de pouvoir déployer mes talents de musicienne. Avec les troubadeurs, je puis m’en donner à cœur joie. Les tournois sont par trop sanglants et me rappellent de trop mauvais souvenirs. C’est pourquoi je suis pour la paix, sage et douce, plutôt que pour une guerre où tant d’innocents qui n’ont jamais demandé la gloire des hommes, mais simplement la vie qui nous a été donnée par Dieu, doivent mourir sous le fer. Des croisades, je sais que tout cela est pour une bonne cause. Il est difficile pour nous tous de savoir que la Terre Sainte, cette même Terre foulée par Notre-Seigneur, est occupée par des infidèles adorant les faux dieux Mahomet et Apollon*. Et, quelque peu naïvement, comme une folle pucelle de quatorze ans, je continue à rêver d’amour, d’avoir un époux et des enfants. Ne me prenez pas pour une oie blanche. Avoir ma propre famille, ce serait pour moi le véritable achèvement de ma vie désormais changée à jamais.

    *Petite note pour qu’on évite de me prendre pour un boulet : les Occidentaux, au temps du Moyen-Âge, croyaient que les musulmans adoraient trois faux dieux : Mahomet, Apollon, et l’autre je ne m’en souviens plus. Mais bien sûr, c’était faux. Vive l’œcuménisme.




Il était une fois, il y a fort longtemps...




(Une heure de musique médiévale pour accompagner le tout! Enjoy!)

- Il revient! Et avec sa troupe de mercenaires de l’enfer, en plus!

Prenant la petite Hermine dans ses bras vigoureux, la nourrice Théophanie pesta tout en descendant les escaliers du donjon jusqu’à la chambre de la défunte Dame Béatrix de Rollancourt, qui était désormais celle de sa fille. Si, pour l’instant, elle semblait bien prête à tenir tête à tous les démons de l’Enfer, tout le monde savait qu’une fois le maître des lieux arrivé, elle se ferait aussi humble que la colombe. Et, au fond d’elle-même, plaignerait cette pauvre enfant qui n’avait pas eu la chance d’être née garçon, comme elle aurait pu quitter à l’âge de sept ans ce château terrorisé par son terrible seigneur, Hugues de Campdavaine, comte de Saint-Pol, tout comme son aîné Anselme quelques années plus tôt.

Ceux qui étaient proches d’Hugues connaissaient ses fréquents accès de folie furieuse, ou encore ces nuits où il se mettait à hurler comme un loup. Le comte de Saint-Pol souffrait de ce qu’on appelle aujourd’hui la lycanthropie. De ces comportements vint la légende que le comte, puni par le Très-Haut, parcourait la nuit les lieux qu’il avait dévastés sous la forme d’un loup chargé de chaînes.

Ses cibles les plus récentes avaient été la famille Collet, fidèle à Thierry d’Alsace. Hugues avait pris le parti du plus grand ennemi de celui-ci, Baudoin de Hainaut, et servait sa cause, pour parler cyniquement, un peu trop bien. La famille avait été obligée de se réfugier à une abbaye, celle de Saint-Riquier. Et, de grand matin, Hugues et sa troupe de mercenaires avaient quitté Saint-Pol, sans donner une information sur ce qu’ils allaient exécuter comme horreur ce jour-là.

- Ils ont détruit Saint-Riquier! Dit une dame d’honneur mi-pleurante, mi-hystérique en entrant brusquement dans la chambre d’Hermine.
- Comment? Dit la nourrice en se levant brusquement. Ce n’est pas possible… La maison de Dieu? Pourvu qu’on ne fasse pas de prisonniers…

- Ils n’ont pas fait de prisonniers! Continua de plus belle la dame d’honneur. Ils ont tout tué! Femmes, enfants, vieillards, moines…

Les deux femmes étaient si terrifiées par la nouvelle qu’elles ne se rendirent pas compte de la présence de l’enfant de quatre ans qui était là. Hermine, malgré sa jeunesse, était une petite fille intelligente et capable de comprendre bien des choses. Et elle avait bien compris que son père, cet homme cruel et qui hurlait comme les démons qu’elle imaginait parfois, en s’inspirait d’une peinture de la chapelle de Saint-Pol représentant le Jugement dernier, avait commis une faute impardonnable contre l’Église : il avait tué des personnes sans défense et des hommes de Dieu.

***

- De quel droit se permettent-ils cela? De quel droit? Ces bâtards de Collet n’ont reçu que les châtiments qu’ils méritaient!

Un an plus tard, les conséquences de la destruction de l’abbaye de Saint-Riquier étaient parvenues jusqu’aux oreilles du pape Innocent II. Avec raison, le Saint-Père avait été horrifié de tels accomplissements, de telle façon que le comte de Saint-Pol fut frappé d’anathème. Cela avait eu pour but qu’il ne se révolte que davantage contre l’Église, détruisant encore maintes abbayes et monastères. Tout cela à tel point que le Roi de France Louis VI avait été obligé d’intervenir et de « calmer » le comte de Saint-Pol pour un bon moment, et de l’obliger à faire pénitence publique pour être réhabilité dans la Sainte Église.

À travers les murs de pierre, Hermine entendait tout. Innocente victime des colères de son père, elle était devenue, d’enfant timide et la bouche toujours entrouverte par une terreur muette, une jeune fille renfermée et méfiante, d’autant plus seule que Théophanie, sa nourrice, était morte depuis quelques semaines déjà.

Pendant que son père tempêtait dans sa rage animale en bas du donjon, Hermine se tourna vers ce qui avait été l’armoire de Théophanie. Ce meuble en chêne était quelque chose de sacré, le seul endroit qu’il ne fallait absolument pas qu’elle touche. Théophanie avait d’ailleurs toujours dit que ce que contenait l’armoire n’était pas pour une petite fille. Mais maintenant… la vieille nourrice n’était plus. Et elle était grande. Elle était devenue grande trop vite. Beaucoup trop vite.

Tremblante d’excitation, Hermine en avait oublié son père. Plus rien n’existait, sauf la nervosité qui emplissait ses oreilles comme une musique envoûtante. Sa main tremblante ouvrit la porte, et une odeur de vieux bois emplit ses narines. Mais il n’y avait rien que l’on pouvait considérer de vraiment dangereux. Il s’agissait plutôt d’objets de formes différentes et compliqués, étranges, qu’Hermine avait vu seulement dans les bras de ceux qu’on appelait troubadours partis aussi vite qu’ils étaient venus, sans même faire jouer leurs insolites objets, la réputation du comte de Saint-Pol semblant les avoir rendus momentanément muets.

La jeune fille se décida enfin à saisir avec le plus grand soin l’un des objets. C’était une vieille à roue. Il y avait une manivelle, qui, lorsqu’Hermine la tourna, joua un son bas et continu, un peu éraillé. Puis, remarquant quelques touches, elle appuya sur elles tout en continuant de tourner la manivelle. Et bientôt, une musique un peu éraillée, mais joyeuse et entraînante, sortit d’une de ses mains qui tournait, et de l’autre dont les doigts et longs effilés commençaient déjà à parcourir avec aise le clavier. Entre elle et l’instrument, plus rien n’existait. D’ailleurs, elle n’avait même pas remarqué que celui qu’elle devait appeler père, s’était tu.

La porte de sa chambre, brusquement ouverte, interrompit son rêve. Se retournant vivement, serrant contre elle la vieille à roue, Hermine se retrouva face à face avec Hugues de Campdavaine, comte de Saint-Pol, damné, maudit aux yeux des hommes, de l’Église, de Dieu et de ses Saints. Et l’enfant de 9 ans, sans trembler, sans boule dans la gorge, fixa son père, qui finit par baisser les yeux devant le regard clair de sa fille et se retira.

***

Hugues de Campdavaine fut réhabilité en 1137, à la condition qu’il eût fait pénitence publique et qu’il fondât des abbayes en réparation de ce qu’il avait fait. Ainsi furent fondées Cercamp, Claircamp et Ourscamp. Et entre-temps, Hermine grandissait.

Elle avait appris de la vieille cuisinière du château d’où venaient tous ces instruments et pourquoi Théophanie possédait de telles choses. Dans ses jeunes années, avant de se marier et d’entrer au service de la famille de Campdavaine, Théophanie avait été trobaritz. Elle avait épousé le fauconnier du comte et, venant d’une famille nombreuse et se connaissant donc assez bien en enfants, elle avait été choisie pour être nourrice des enfants de Hugues de Campdavaine et de Béatrix de Rollancourt. Et, pour de bon, elle avait dit adieu à sa vie passée de trobaritz, rangeant ses instruments dans une armoire dont personne, sauf elle, y avait accès.

Hermine, après la vielle à roue, dont elle connaissait désormais tous les secrets, s’était attaquée à la vièle à archet, ancêtre du violon, à la harpe, tendre évocatrice du pays du rêve, au psaltérion, cithare ancêtre du célèbre clavecin, à la flûte à bec, dont la douce sonorité a traversé les âges, étudiant chacun d’eux à fond, en jouant à s’en épuiser, travaillant sur eux sans cesse. Elle était même, à force de pratique, par sa vie solitaire et peu occupée, à devenir une véritable virtuose, et, d’une certaine manière, ramenait dans le château trop chargé de fantômes une certaine note de gaieté.

Elle en avait bien besoin. Plus que jamais, Hugues de Campdavaine avait bien montré son parti, et clamait haut et fort que la tête de Thierry d’Alsace allait se promener sur une pique, et que Baudoin de Hainaut était le seul véritable comte de Flandre. Encore une fois, malheurs, conflits à n’en plus finir qui désespéraient Hermine, qui entendait constamment les échos de la guerre et qui, de plus en plus, était attachée à l’ombre sanglante d’Hugues de Campdavaine.

Elle n’osait même plus sortir des murailles de Saint-Pol. De voir les regards apeurés des serfs et des vilains, alors qu’elle ne leur avait jamais fait le moindre mal, lui brisait le cœur. Elle aurait tant voulu pouvoir simplement commencer une autre vie, loin de la bête de Saint-Pol, qui avait beau avoir été réhabilité par l’Église, mais qui était resté tout aussi sanguinaire et brutal. Il ne lui restait plus que sa musique, qui égayait ses journées et occupait sa monotone existence, sans savoir que, par cette seule occupation, la jeune femme devenait une véritable virtuose.






Il était une fois, il y a fort longtemps...


- …et qu’il repose en paix.

Peu de personnes étaient choquées du visage impassible d’Anselme et d’Hermine de Campdavaine. Après tout, il avait beau avoir été leur père, mais il restait Hugues de Campdavaine. Le loup de Saint-Pol était mort.

Pour ce qui était du nouveau comte, il avait clairement fait entendre, après la mort de son père, sa volonté de briser tout lien entre la famille de Campdavaine et Baudoin de Hainaut, et de rejoindre le clan de Thierry d’Alsace. On plaçait donc en le comte de Saint-Pol les espoirs d’une vie meilleure… sauf Hermine.

La jeune fille n’avait jamais été proche de son frère. Une espèce de rancœur était née en elle, un peu bête, certes, mais présente quand même. Plus âgé qu’elle, Hermine avait peu connu Anselme, envoyé chez son oncle maternel pour sa formation de chevalier. Lors de ses très brefs passages à Saint-Pol, une fois adoubé, il ne voyait que très peu sa sœur, la laissant enfermée dans les épaisses murailles de pierre et le mur du son protecteur de la vielle. D’accord, Anselme devait avoir bien d’autres préoccupations… Mais un petit fond d’égoïsme en grande partie très légitime lui criait sa colère d’avoir été laissée pour compte trop longtemps. Et à 14 ans, on considérait à ce moment que la jeune fille était en âge de se marier. Et Hermine n’était pas dupe. Elle avait commis une faute, la veille, en écoutant aux portes. Mais elle avait entendu la phrase fatale de son frère, tranchante et semblable à celle de l’épée s’abattant droit vers le cœur.

- Mieux vaut la faire entrer dans un couvent. Personne ne voudra d’elle. Pas la fille d’Hugues de Campdavaine.

Une larme silencieuse coula sur la joue d’Hermine. Les assistants, près d’elle, furent émus devant une si belle preuve d’amour filial malgré les horreurs et la brutalité du père. Mais ce n’était pas une larme de chagrin. C’était une larme de colère, car Hermine, devant la tombe de son père, croyait voir la Mort et sa faux se dresser devant elle. Si l’arme de la faucheuse, sur le coup, avait semblé salvatrice, la Mort avait ôté le capuchon de son menton sombre et le crâne qui lui servait de tête faisait une horrible grimace, un sourire moqueur, cynique et cruel. Hugues de Campdavaine était mort, mais son âme errante et maudite semblait dresser une ombre derrière la frêle silhouette d’Hermine, la condamnant à rester dans le château de Saint-Pol à jamais.

***

- Bénissez le Ciel, dame Hermine. Votre frère a enfin conclu la paix avec Thierry d’Alsace.

Ce matin-là, la dame d’honneur chargée d’Hermine l’avait réveillée à la huitième heure, comme d’habitude. Mais le sourire radieux qu’elle arborait ce jour-là était signe d’un événement plus que spécial. Hermine s’était réveillée, et regardait le visage de la dame, encore abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre.

Dix longues années depuis la mort d’Hugues de Campdavaine. Dix longues années dans un château, passées dans la quasi solitude, l’ombre du loup de Saint-Pol continuant toujours de hanter les lieux, pendant que son héritier, Anselme, faisait des pieds et des mains afin de récupérer l’honneur de la famille, tout en affrontant Baudoin de Hainaut qui, lui, ne gobait pas trop ce changement de camp de la famille de Campdavaine. Ses très rares passages à Saint-Pol n’amélioraient pas vraiment les relations entre le frère et la sœur. Ce n’était pas qu’ils se détestaient, mais…

Il fallait dire qu’Hermine avait à présent 23 ans. Et à 23 ans, une femme était mariée depuis plusieurs années et avait déjà quelques enfants. Et personne ne voulait de la fille d’Hugues de Campdavaine. Les sombres prédictions d’Anselme s’étaient réalisées. Et Hermine lui en voulait. En même temps que lui redorait le blason de la famille, il n’avait pensé qu’à lui, et non pas à cette enfant timide et taciturne qui survivait à Saint-Pol, soutenue par la musique qu’elle jouait à chaque jour de toute son âme… Et cette âme était bien belle, tant elle avait été dégoûtée par le mal et qu’elle tentait de s’en détacher à chaque jour!

Ce jour-là, tout de même, Hermine eut un remords d’avoir traité son frère d’égoïste. Après tout, c’était pour Baudoin de Hainaut que son père avait commis tant d’atrocités… Et de savoir qu’il était définitivement chassé de Saint-Pol la rassurait.

- Votre frère vient d’arriver, ma dame, et désire vous voir.

Hermine avait à peine vu le jour passer, depuis que sa dame d’honneur lui avait annoncé l’heureuse nouvelle. Ce fut avec un joli sourire, tout de même, qu’elle accueillit son frère, qui l’étreignit rapidement mais avec une certaine chaleur, avant de la regarder avec une sorte de remords gêné…

Elle en apprit d’ailleurs assez vite la cause. La paix avec Thierry d’Alsace avait un prix. Il lui avait demandé, comme gage de sa bonne foi, sa sœur, Hermine elle-même, en otage. Elle deviendrait alors dame d’honneur de Sybille d’Anjou, l’épouse du comte de Flandre, et recevrait le meilleur traitement possible convenant à une dame de son rang.

Si Hermine, pendant que son frère lui annonçait la nouvelle, se donnait une contenance calme et résignée, son âme criait de joie à l’idée qu’en une seule journée, l’enfer semblait s’éloigner pour de bon. Saint-Pol, déjà, ne semblait plus qu’être qu’un mauvais souvenir. La cour de la comtesse de Flandre semblait lui donner tant de chance d’oublier le passé…

***

Hermine suivit le petit page qui était venue la chercher dans sa chambre. Cette fois-ci, elle se demandait bien ce que la comtesse désirerait. Il était vrai qu’elle n’avait fait que monter dans son estime depuis son arrivée dans sa suite, ce qui n’était pas pour déplaire à Hermine, qui voyait Saint-Pol s’éloigner de plus  en plus.

Dès son arrivée, Sybille s’était sentie pleine de compassion pour cette jeune femme timde et craintive, du moins en apparence, et avait tenu à ce qu’elle se sente le plus à l’aise possible. Hermine avait été touchée de toutes ces petites attentions toutes maternelles, elle qui n’avait pour ainsi dire jamais connu sa mère. Et Sybille avait pu apprendre à connaître cette jeune femme réservée et discrète, mais, lorsqu’on obtenait sa confiance, se révélait être intelligente, lucide, pieuse et de bon conseil.

Et dès le premier jour, pendant qu’Hermine s’installait, Sibylle avait vu parmi ses effets quelques instruments, et avait demandé à la jeune femme si elle était musicienne. Devant la réponse affirmative, elle lui demanda d’en jouer, ce qu’Hermine, bien que timidement. Et dès ce jour, la comtesse de Flandre était devenue comme une mécène pour la jeune femme, l’encourageant, lui demandant très souvent de lui jouer un peu de musique lorsqu’elle souhaitait se reposer ou pendant qu’elle faisait telle tapisserie. Elle lui avait également fait découvrir le luth, cet instrument venu d’Orient, rapporté par les Croisés et dont Hermine avait très vite maîtrisé les secrets, en virtuose qu’elle était.

Pouvait-on dire que la dame de Campdavaine était malheureuse! Pas le moins du monde! Désormais, elle chantait à gorge déployée le Gloria dans la chapelle avec le peuple, et joignait parfois sa voix douce et claire aux trouvères.

- Hermine! Vous voilà enfin! Dit Sibylle d’Anjou à l’instant même où la dame de Campdavaine faisait son entrée dans la chambre. Je dois vous entretenir d’une affaire de la plus haute importance. Asseyez-vous, je vous prie.

Une fois Hermine confortablement installée dans une bergère, la comtesse de Flandre commença :

- Voilà que notre roi Louis nous invoque à Paris, d’ici quelques mois. Il tient à ce que chacun de ses plus importants vassaux lui fassent serment d’allégeance. Je dois m’y rendre, bien sûr, et je vous ai choisie, vous, avec d’autres dames de ma suite, pour m’accompagner. Je suppose que vous n’êtes jamais sortie de Flandre?

- Non, en effet, ma dame. Je vous remercie de l’honneur que vous me faites.

Les yeux d’Hermine brillaient. Aussi polie et posée que pouvait paraître sa réponse, son sourire et son ton enjoué laissaient voir le contraire. Sortir de Flandre, laisser derrière elle Saint-Pol peut-être à jamais, pendant que Paris s’ouvrait à elle, il y avait de quoi rêver pour tous ses projets qui semblaient être bien plus concrets que des dites chimères!

- Tout d’abord, un messager vient d’arriver pour vous… Des nouvelles de votre frère. Il a voulu vous informer de son mariage tout récent et regrette que les événements et votre situation vous ait obligée à être absente à cet heureux événement. Il a fait un très beau mariage, il faut l’avouer : il a épousé Madeleine de Blois, la fille d’Étienne d’Angleterre elle-même!

- Transmettez à mon frère tous mes bons vœux pour cette heureuse union, dit Hermine en souriant sincèrement du bonheur de son frère (et en étant très heureuse que ces nouvelles venant de Saint-Pol n’étaient pas un rappel vers cet enfer terrestre).

- Mais heureusement, je suis heureuse de vous annoncer que vous pourrez faire plus ample connaissance avec votre nouvelle belle-sœur. Elle sera d’ailleurs présentée à la cour de Flandre très prochainement.

***

- Hermine, n’est-ce pas? Anselme m’a dit qu’il avait une sœur dans la suite de la comtesse. Mais je n’aurais jamais cru qu’elle était une musicienne aussi douée!

Hermine eut un sourire timide pour sa belle-sœur. Madeleine était adorable, certes. Elle avait un visage à la bouille encore enfantine, un grand sourire, si gai et joyeux qu’on avait bien l’impression qu’il ne la quittait jamais. Depuis sa prestation à la demande de Sibylle, Madeleine n’avait pas arrêté de la regarder avec des yeux brillants d’admiration. Et, comme par hasard, la comtesse de Flandre avait laissé les deux jeunes femmes seules afin de leur laisser du temps afin qu’elles fassent mieux connaissance, espérant que la bonne humeur de Madeleine réussirait à percer la réserve d’Hermine.

Mais il fallait bien l’avouer : la dame de Campdavaine n’avait aucune envie de se lier plus intimement avec la nouvelle comtesse de Saint-Pol. Elle avait déjà eu bien du mal à faire oublier son père, et les relations entre Anselme et elle-même s’étaient toujours bornées à l’indifférence, même si, malgré tout, Madeleine semblait vraiment être désireuse de devenir son amie, voire même une véritable sœur.

- Je dois malheureusement retourner dès demain sur les terres de Saint-Pol, commença Madeleine. Mais en revanche, je suis parvenue à obtenir l’honneur de pouvoir accompagner la comtesse de Flandre à Paris. Nous pourrons donc davantage faire connaissance qu’aujourd’hui, où je dois dire que le temps est court…

On pouvait dire au revoir à toute chance d’éviter Madeleine ou toute autre personne venant de Saint-Pol. Merveilleux. Vraiment merveilleux. Au moins, la belle-sœur ne semblait pas trop désagréable, pour ne pas dire très sympathique, et il ne restait plus qu’à espérer qu’elle ne s’arrange pas pour la faire revenir à Saint-Pol en voulant faire une « charmante » réunion de famille.

- Mon époux votre frère m’a chargée de vous faire le message suivant… Il est en bonne voie pour estomper la mauvaise réputation de votre famille laissée par le défunt comte de Saint-Pol votre père. Seulement… il a besoin pour cela de faire des alliances… matrimoniales. Et il a pensé à vous. Et en voyant vos excellentes qualités, je suis sûre qu’il n’y aura aucun problème à vous trouver un bon parti!

Dieu qu’elle avait été bête de penser que Madeleine aurait pu être désintéressée. Elle avait beau avoir l’air enthousiaste, gentille, tout le tralala, elle n’était là qu’au fond qu’en bonne épouse désireuse de défendre la cause de son mari, un point, c’est tout! Belle-sœur? Elle était de la famille, elle pouvait bien se permettre d’être franche et de lui dire ses quatre vérités! En tout cas, on pouvait dire que depuis Saint-Pol, Hermine avait pris du poil de la bête!

- Mon père a accompli des horreurs, commença sèchement Hermine. Je n’ai aucune envie de retourner à Saint-Pol, qui me rappellera de trop mauvais souvenirs. Mon frère était homme, et a eu la chance d’être élevé dans les armes par le frère de ma mère. Moi, j’ai dû rester chez cet… cet excommunié… Et d’ailleurs, dites à mon seigneur et frère que j’aurai davantage de chance de trouver un bon parti à Paris et d’y rester afin de plaider sa cause, plutôt qu’aux environs de Saint-Pol.

Sans dire un autre mot, Hermine se leva brusquement et sortit de la salle, laissant une Madeleine abasourdie de ce qui venait de se passer, croyant sa belle-sœur, d’après ce qu’on lui avait dit, réservée et timide. L’Hermine qu’elle venait de voir était ainsi en apparence, mais pouvait bien dire ce qu’elle pensait lorsqu’elle le voulait bien!

***





Il était une fois, il y a fort longtemps...


Lorsqu’elle jouait, il n’y avait plus rien qui existait autour d’elle. Seulement elle, et le luth dont elle pinçait délicatement les cordes. Et de sa bouche sortait, d’une voix douce et claire, la mort d’Aude, davantage morte de bonheur que de douleur, en sachant son fiancé Roland décédé en héros.  

Face à Hermine, Sibylle d’Anjou, les yeux clos, savourait le moment. Le soleil de Paris était assez chaud, ce jour-là, et le luth, rapporté par les Croisés de Terre sainte, donnait réellement l’impression que l’on se retrouvait en ce chaud pays.

Dans la salle aux murs faits de pierre et au plafond haut, les dernières notes résonnèrent dans une parfaite acoustique. Sibylle eut un sourire pour Hermine, qui le lui rendit radieusement.

- Vraiment, Hermine, j’ignore comment je ferais pour me passer de vous en ces moments troublés!

Hermine se retint pour ne pas lever les yeux au Ciel en voyant Mélisende de Trazegnies entrer comme par hasard dans la chambre de la comtesse de Flandre, son sourire le plus angélique sur son visage d’albâtre, et assez beau pour détourner aussitôt l’attention de Sibylle à Hermine. Pour la première fois de sa vie où elle s’était toujours montrée douce et pacifiste, la dame de Campdavaine n’avait qu’une seule envie : arracher les cheveux d’un blond presque blanc de Mélisende. Elle était presque certaine d’y trouver une peau noire, fumante, à l’odeur sulfureuse et répugante, auparavant bien cachée par la magnifique chevelure ondulée. Et qui prouverait, une bonne fois pour toutes, la véritable nature de la dame de Douai.

Elle n’avait pourtant jamais demandé à être la rivale d’une pareille démone. L’amitié de Sibylle pour Hermine l’avait toujours rendue jalouse, et la gênait dans son ambition. Avec son acuité qui lui était propre, Hermine en était bien consciente. Toujours, elle répétait à la comtesse de Flandre ses craintes sur Mélisende, à quel point elle semblait fausse et mauvaise malgré ses airs d’ange. Et surtout, basse. Elle semblait même parfaitement capable, si cela lui plaisait, de s’arranger pour qu’Hermine soit renvoyée à Saint-Pol pour avoir le champ libre. Et cela, la dame de Campdavaine ne le voulait en aucun cas. Car Mélisende ne reculait devant rien. Et c’était malheureusement une qualité que Sibylle appréciait chez elle.

Dire qu’il y avait quelques temps, elle croyait que Madeleine l’ennuyait au plus haut point. Madeleine n’était rien à côté de Mélisende, surtout qu’elle avait commencé à être un peu plus compréhensive! Elle n’avait bien sûr pas oublié son idée de la marier pour une raison politique. Ces raisons, qui la lieraient encore à Saint-Pol, Hermine n’en voulait pas. Elle voulait quelqu’un avec qui elle pourrait fonder une famille, paisible, calme, heureuse, et oublier l’horrible château de son enfance et son possédé de père. Mais qui sait? Madeleine était après tout débrouillarde et intelligente, et pourrait peut-être enfin trouver la perle rare un jour…

***

- Messire! Vous arrivez juste au moment où j’avais une chose extrêmement importante à vous confier!

Ça y est, le petit jeu commençait. À y penser, Hermine en pouffait de rire d’avance comme une gamine mal élevée. Mais de duper ainsi Robert d’Harcourt, c’était trop follement amusant! Oui, amusant pour la douce Hermine, qui n’avait absolument rien de la vénale, mais qui était bien fidèle à la cause de Sibylle d’Anjou, et qui ne l’aurait trahie en aucun cas!

- N’ayez crainte, la comtesse de Flandre n’oublie pas son frère et sa sœur! D’ailleurs, je dois vous dire quelque chose de tout à fait surprenant que j’ai apprise pas plus tard qu’hier… Surprenant, pour ne pas dire choquant! Oh, je ne saurais ce que je ferais sans vous, avec tout ce que j’apprends… Mais vous êtes si intelligent, vous saurez m’aider, n’est-ce pas?

Flatter le matou dans le sens du poil par quelques minauderies, elle ne s’en lassait pas! Et ce qu’elle avait inventé, cette fois-ci, comme conte sur les agissements de Sibylle, c’était son chef-d’œuvre parmi toutes les invraisemblables histoires qu’elle avait inventées jusqu’à maintenant et dont Robert d’Harcourt, totalement sous le charme innocent de l’apparente douce colombe qu’était Hermine, avait gobé sans mot dire…

Mais l’arrivée d’Anne d’Amboise, l’épouse de Robert, les interrompit.

- Hermine! Je vais finir par croire que vous fuyez ma compagnie pour que mon cruel époux vous conte fleurette tranquillement! Ricana Anne, tout en agitant un doigt assez peu menaçant. Allez, messire, je vous empêcherai de traîner plus longtemps près du précipice du péché en vous enlevant la cause!

Entraînant la dame de Campdavaine avec elle, Anne la fit sortir de la salle de bal pour l’emmener vers un jardin intérieur. Au-dessus d’elle, la nuit se dressait plus belle que jamais, et à chaque scintillement d’étoile, Hermine pouvait sentir leur musique, une douce berceuse jouée par de minuscules cloches… Elle ferma les yeux devant l’immensité du Ciel, les ténèbres l’envahissant… mais elles n’étaient pas inquiétantes, comme les ombres de son enfance. Celle-ci semblait si loin, comme si des millénaires l’en séparaient. Elle se sentait vieille, vieille, vieille ce soir-là… La vie est courte. Le chapelain avait bien raison. Et dans la nuit, Hermine adressa une prière d’action de grâces. Dieu ne l’avait jamais abandonnée. Tout il était descendu aux Enfers pour libérer les patriarches des limbes, il était descendu à Saint-Pol, et lui avait donné sa chance.

Ouvrant les yeux, sortant instantanément de son extase, elle se tourna avec un sourire vers Anne. Un sourire qui ne tarda pas à s’estomper devant le remords apparent sur le visage de son amie…

- Anne… tout va bien?

- Quoi? Euh… oui, bien sûr.

Anne sourit et prit les mains d’Hermine dans les siennes.

- Je pensais à mon frère, c’est tout.

- Oh… Je prie à tous les soirs pour sa libération.

- Bien sûr… Merci. Rentrons. Il commence à faire froid.

- Je te rejoins, d’accord?

Se retournant vers le ciel, Hermine le scruta, mais désormais avec un air interrogateur. Quelque chose ne tournait pas rond chez Anne. Elle ne savait pas quoi, mais avec son intuition qui la trompait rarement, Hermine avait le pressentiment que cet espèce de malaise la concernait. Mais chassant d’elle ses pensées, honteuse d’avoir pu ainsi soupçonner son amie de quoi que ce soit, elle retourna à sa prière, récitant en son cœur le Magnificat de la Très Sainte Vierge Marie…

« Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur,
Il s’est penché sur son humble servante,
Désormais, toutes les nations me diront bienheureuse!
Le Tout-Puissant a fait pour moi des merveilles,
Saint est son nom! »

Fin... ou commencement?

Un merci tout spécial et posthume à Margaret Mitchell qui m'a inspirée pour la scène Robert/Hermine.





Dernière édition par Hermine de Campdavaine le Mer 25 Déc - 2:16, édité 9 fois
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Sybille de Déols

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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptySam 30 Nov - 20:35

Sybille de Déols  a  dit:
Oh cool, Irina ! ** Bienvenue ! What a Face 
C'est toujours chouette de retrouver des joueurs d'un forum sur l'autre ! \o/

Bon choix que ce personnage en tout cas, ça manquait de Flamand dans les parages What a Face Tu inaugures le groupe du coup !

Bon courage pour la rédaction de ta fiche sword
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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptySam 30 Nov - 22:10

Aliénor d'Aquitaine  a  dit:
BIENVENUE IRINA** Hermine est un personnage tellement chouette en plus j'espère que tu t'amuseras bien avec, j'ai hâte de lire ta fiche, bon courage, et si tu as des questions n'hésite pas
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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptySam 30 Nov - 23:43

Henri de Champagne  a  dit:
Oh, c'est un plaisir de voir que tu as craqué, bienvenuuue parmi nous, Irina ** ** 
Du sang frais par ici et avec une Flamande telle qu'Hermine... Gosh, j'ai hâte de voir ce que tu vas nous écrire, je te souhaite tout plein de courage pour la rédaction de ta fiche sword 


A très vite lick 
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Béatrice de Breteuil

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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptyDim 1 Déc - 14:16

Béatrice de Breteuil  a  dit:
Bienvenue parmi nous **
Comme je te disais, merci pour ta participation à la consanguinité des forums mdr

J'espère que tu te plairas parmi nous **
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Hermine de Campdavaine

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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptyLun 2 Déc - 14:13

Hermine de Campdavaine  a  dit:
Merci à vous toutes pour cet accueil chaleureux! hug 

Et puis ouais, les Flamands rule the world! :king: 
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Henri Plantagenêt

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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptyMar 3 Déc - 22:02

Henri Plantagenêt  a  dit:
Encore une fois, BIENVENUE PARMI NOUUUUUUUUUUUS IRINA super ** ** ** ** Mais c'est que ta fiche commence très bien dis donc, ce que j'ai hâte de lire la suite ** mais j'ai confiance, tu vas nous en faire une rockstar de cette petite What a Face
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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptyJeu 5 Déc - 19:16

Flore d'Evreux  a  dit:
Irinaaaaaaaaaa ! heart  Sois la bienvenue sur LOT, tu as fait un très bon choix de personnage ! **  Hermine est tellement chouette ! :D

Bonne écriture, j'ai hâte de continuer à te lire ! ** 
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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptyLun 9 Déc - 9:56

Aénor de Lusignan  a  dit:
Bienvenue !!
Bonne chance pour la fin de ta fiche :D
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Hermine de Campdavaine

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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptyMar 17 Déc - 13:59

Hermine de Campdavaine  a  dit:
Encore une fois, merci à vous toutes!  heart 

Alooors. Je sais que ma prez traîne pas mal (mea culpa), mais à partir de jeudi, promis juré, je m'y mets sérieusement! Wink
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Henri Plantagenêt

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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptyMar 17 Déc - 17:22

Henri Plantagenêt  a  dit:
Ne t'en fais pas Irina, il n'y a aucun souci, on est en période où tout le monde est surchargé en ce moment mdr (et puis avec ce que tu as dit de moi sur le topic de l'invitée sur ATV, comment pourrais-je te refuser quelque chose, hein ? Vile  green )

Bon courage, je me retiens de lire le début de ta fiche pour ne pas me spoiler, mais je sens que ça va être du grand art !  Cool 
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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptyVen 20 Déc - 22:07

Hermine de Campdavaine  a  dit:
And wala! Enfin fini!

J'avoue, je n'ai pas trop développé quand elle est à la cour de Flandre ou à Paris, si vous jugez que ce n'est pas suffisant, j'en rajouterai... Pour l'enfance, je crois n'avoir rien d'autre à faire, elle a pas dû être hyper trépidante non plus...

Donc j'espère qu'il n'y a pas trop d'énormités, j'avoue que je ne suis pas satisfaite à 100% mais bon, je suis une éternelle insatisfaite... Mais n'hésitez pas à me le faire savoir si c'est le cas! Wink
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Aliénor d'Aquitaine

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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptySam 21 Déc - 15:48

Aliénor d'Aquitaine  a  dit:
*enfile sa casquette d'admin* validation What a Face

Je dois dire que j'aime beaucoup ta fiche, la "naïveté" et en même temps la vivacité d'esprit d'Hermine, elle voit les choses comme elles sont sans vraiment savoir quoi faire pour les changer (+100 avec la musique **). En tout cas je suis ravie que tu te sois décidé pour ce PV parce que j'aime Meghan Ory d'amour ** (ouais carrément XD)

Tu es à présent validé(e), bienvenue parmi nous :clap:. Tu peux à présent t'orienter vers le bottin pour réserver ton avatar. Une fois ceci fait, tu pourras créer tes liens ainsi que tes mémoires tu trouveras d'ailleurs dans ce topic des codes prêts pour t'aider si tu ne sais pas coder. Les rangs se font à partir de 100 messages, et les logements à partir de 200.

Bon jeu parmi nous heart



Notre première Flamande  ** heart hug 
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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. EmptySam 21 Déc - 16:23

Hermine de Campdavaine  a  dit:
Merci!  ** ** 

Fallait bien que je mette de la musique, c'est Hermine après tout! mdr 

So... pour reprendre ce que Cha a dit... ARE YA READY TO ROCK? mdr
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MessageSujet: Re: Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs.   Hermine de Campdavaine - Sing it out girl, you've got to be what tomorrow needs. Empty

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