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| Thibaud de Blois - le second visage de Champagne | |
| Auteur | Message |
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Thibaud de Blois ϟ Lord of Treason ϟ
Messages : 179 Date d'inscription : 11/12/2012
| Sujet: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Mar 11 Déc - 2:19 | | Thibaud de Blois a dit: | Thibaud de Blois
Que l'on soit premier ou second, nous faisons partie de quelque chose de plus grand! Je m'appelle Thibaud V de Blois et suis né en 1130, je suis donc agé(e) de 21 ans, à Vitry, je suis doncFrançais. Pour de nombreuses raisons que je vous exposerai plus tard, je suis fidèle à Louis VII. Pour ce qui est de mes sentiments, bien que je n'aime pas en parler ainsi, je suis célibataire. Mon visage? Il s'agit de Benedict Cumberbatch trouvé sur le site official de l’acteur | Derrière l'écran il y a Laeti, j'ai 26 ans, je travail/fais des études de comedienne de doublage. J'ai connu le forum via des discussions passionnées sur msn, et je pense qu'il est vraiment superbe!, mais d'après moi il y manque rien encore. Je suis plutôt présente mais active selon les periods, je fais de mon mieux pour y arriver. Et pour finir le projet était déjà magnifique mais le résultat est encore mieux! Bravo les filles! |
Halte-là, voyageur ! Dis-nous donc qui est ton maître, et les raisons qui t’ont poussé à lui prêter allégeance ! Est-ce par conviction, par intérêt, par obligation ? À qui je prête allégeance ? Avant tout à ma famille et à ses intérêts, nous autres Blois-Champagne nous soutenons en toutes circonstances et n’avons pas pour habitude de nous trahir. Je suivrai mon frère aîné Henri de Champagne envers et contre tout. Nous sommes bien entendu fidèles au roi de France, Louis le septième, bien que sa « charmante » épouse et moi-même ne parvenons guère à nous entendre. Ceci dit, j’apprécie mon souverain et caresse l’idée d’un jour avoir une place importante dans son armée. Il faut donc que je me fasse remarquer en ce sens et pour ça, je ne puis me permettre aucune incartade dans ma loyauté.
Si une guerre venait à éclater entre l’Aquitaine, la France, la Normandie et l’Angleterre, que ferais-tu ? Prendrais-tu part au combat ? De quel côté ? Ou bien resterais-tu à l’écart ? Je pense que je suivrai les mouvements de mon père. En réalité, Etienne de Blois est mon oncle et il a versé une pension à feu mon père afin qu’il ne prétende plus au trône d’Angleterre et ne se mêle pas de la guerre. C’était délicat puisqu’il s’entendait bien avec Robert de Gloucester. Aujourd’hui, mon père est mort – Dieu ait son âme – et avec mes frères Henri et Etienne, nous nous partageons ladite pension en héritage. Tant que le roi de France ne prend pas part à la guerre, je respecterai les accords de mon père mais il faut que notre oncle continue à nous traiter avec égards.
Toutes ces alliances, ces mariages… Qu’en penses-tu ? Servent-ils tes intérêts ? Ou chercherais-tu à les rompre ? Le couple formé par mes parents m’a retiré bien tôt toutes mes illusions en ce qui concerne le mariage d’amour. De toute façon, venant d’une famille aussi prestigieuse, il est de mon devoir de n’envisager le mariage que par intérêt, il nous faut une alliance intéressante…à condition qu’à défaut de s’aimer, les époux puissent former une équipe. C’est là mon seul sujet de discorde avec mon frère aîné qui voudrait me faire épouser une jeune femme plutôt féroce. Pourtant, lui aussi a eu le modèle de nos parents qui fonctionnaient parfaitement ensemble alors qu’ils ne se sont, à ma connaissance, jamais aimés.
Enfin, dis-nous un peu : plutôt bal ou plutôt tournoi ? Plutôt guerre ou plutôt paix ? Plutôt amour courtois ou plutôt croisade ? Sans être quelqu’un qui soit porté sur la violence, je préfère nettement le maniement des épées et l’art de la guerre aux affaires courtoises. J’ai dû m’y intéresser afin de veiller à l’éducation de mes jeunes frères et sœurs avec ma sœur Marie mais si je suis capable de m’y contraindre, ce ne sont pas là mes centres d’intérêts. Henri m’a souvent parlé des horreurs de la guerre. Si j’avoue que cela m’a donné envie d’y prendre part en tant que soldat, l’idée que les populations puissent en souffrir ne me plaît pas. Rien ne vaut une bonne bataille entre hommes aguerris et formés pour la chose, s’attaquer aux honnêtes gens est plutôt lâche à mon sens. Quant aux femmes, je n’aime pas leur faire la Cour et lorsque l’une d’entre elles me plait, je hais cette idée de devoir me livrer au jeu de la séduction, je préfère la laisser venir elle-même mais les femmes sont si compliquées ! Dans une bataille, au moins, il n’y a pas d’équivoque !
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| | | Thibaud de Blois ϟ Lord of Treason ϟ
Messages : 179 Date d'inscription : 11/12/2012
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Mar 11 Déc - 2:21 | | Thibaud de Blois a dit: | Il était une fois, il n'y a pas si longtemps...
Prologue, Bruxelles, juin 2012
Les élèves en avaient assez, chaque année c’était la même chose : les professeurs prenaient leur temps en début d’année, s’attardant parfois sur des futilités, et peu avant les examens, ils s’apercevaient qu’ils n’auraient jamais le temps de terminer la matière et mettaient d’un seul coup le turbo. Nous en étions au dernier cours d’histoire de l’année et dehors il faisait beau et chaud. Les élèves voulaient sortir profiter d’un des derniers jours avant de devoir s’enfermer pour étudier leurs examens. Mais le professeur, encore jeune et plein d’illusions, s’exténuait à essayer de passionner ces adolescents de quatorze ans au Haut Moyen Âge français mais le fait qu’il doive aller à toute allure ne l’aidait pas et les élèves s’impatientaient de plus en plus. Pour un peu, il en aurait pleuré. Le dernier cours consistait en plus à citer les évènements qui furent déterminants pour notre présent.
- En 1171, nous avons pour la toute première fois une arrestation pour condamnation à mort pour crime rituel !
- Oh monsieur, comme dans « Esprits criminels » ?
Le malheureux professeur se retint de sauter par la fenêtre et se dit qu’au moins, l’un d’entre eux posait une question. Il choisit de prendre ça pour une preuve d’intérêt.
- Euh oui ! Enfin, plus ou moins…. - Trop cool ! - Oh oui, monsieur, ça c’est cool ! Ils ont fait quoi ?
Le professeur en aurait presque sauté de joie. Certes, les questions et réflexions manquaient de pertinence mais au moins, toute la classe semblait être sortie de sa torpeur et attendaient d’en savoir un peu plus ! Et puis, pour un enseignant qui avait du mal à transmettre sa passion, entendre de la part d’une bande de jeunes en pleine crise d’adolescence que sa matière, jugée un peu trop souvent ringarde, était « trop cool » avait quelque chose de grisant.
- C’était le comte de Blois, Thibaud V : il a envoyé une trentaine de juifs, hommes, femmes et enfants au bûcher. - Oh le bâtard ! - Mais monsieur, c’était trop un connard ce mec !
Les illusions du jeune professeur s’envolèrent aussi vite qu’elles étaient arrivées. D’accord, l’évènement suscitait quelques réactions dans l’assistance mais il sentait que les adolescents ne voudraient pas entendre plus d’explications sur le concept de meurtre rituel ainsi que sur le déroulement d’un procès au XIIème siècle.
- Euh, oui, il n’avait pas que des qualités, tenta-t-il, mais néanmoins à l’époque… - Mais pourquoi il a fait ça ? C’est dégueulasse ! - Eh bien…
Le professeur se sentit encore plus embêté qu’il n’en savait rien.
- A dire vrai, commença-t-il un peu piteusement, en fait on sait très peu de choses sur Thibaud V, les célébrités de sa famille à l’époque c’était surtout son père, Thibaud IV et son frère, Henri de Champagne. - Bien fait ! - Ouais, il a fait des trucs immondes mais ça ne l’a même pas rendu célèbre ! Le looser total ! - Dans sa gueule ! - De toute façon, un salaud pareil, on s’en fout un peu de sa vie ! - Notons tout de même, continua le professeur un peu découragé par cette dernière remarque, étant donné qu’il a commis ces atrocités et qu’il s’est illustré par sa sauvagerie lorsqu’il a participé à la troisième croisade… - Oh c’est pas vrai, il n’est quand même pas devenu un héros à la croisade monsieur ! - Euh non, il y est mort ! - Tiens, ramasse, connard ! - Bien fait pour sa gueule ! - Euh, il n’est peut-être pas utile de vous montrer aussi vulgaire les gars ! En fait, on ne sait quasiment rien sur cet homme si ce n’est qu’il devait être violent, voire sauvage. Pourtant, à l’époque, on se surnommait le Bon ! - Quoi ? Il a tué plein de gens et on l’appelait le Bon ! - C’est n’importe quoi, monsieur ! - Ouais il était pas « bon » puisqu’il était sauvage à la guerre et qu’il massacrait des gens ! - Ouais, il n’est vraiment pas intéressant quoi ! - On ne devra pas étudier ça pour l’examen hein monsieur ?
Et c’est avec désespoir que le jeune professeur vit tous les élèves retomber dans leur torpeur. Ceux qui ne s’endormaient pas étaient furieux qu’on leur ait parlé d’un immonde salopard au lieu de les laisser sortir profiter du soleil. Le malheureux enseignant songea un instant à Thibaud de Blois : les seules choses que l’Histoire semblait avoir retenu de cet homme est qu’il était violent et intransigeant sur le plan religieux. Il avait épousé une princesse royale mais dans quelles circonstances, on n’en savait rien. La justification de chacun de ses actes était tombée dans l’oubli, totalement éclipsée par un père et un frère trop éclatants. Aujourd’hui, peu de gens savaient encore qui était cet homme. Quel homme, quel fils, quel frère avait-il été réellement ? Était-il réellement la brute épaisse que l’on supposait aujourd’hui ou simplement un homme de son époque un peu trop impulsif ? La cruauté de la vie faisait qu’aujourd’hui, la mémoire collective n’avait retenu qu’une bien piètre opinion de lui ! Qui resterait-il pour lui rendre un dernier hommage ?
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| | | Thibaud de Blois ϟ Lord of Treason ϟ
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| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Mer 12 Déc - 3:26 | | Thibaud de Blois a dit: | Il était une fois, il y a fort longtemps...
Château de Blois, 1136
Deux garçonnets usaient de ruses pour approcher de leur but. Thibaud et Etienne de Blois-Champagne avaient toujours voulu approcher de la salle de broderie de leur grand-mère, Adèle de Blois mais la salle était réservée aux femmes. Les petits garçons ne s’intéressaient pas tellement à la broderie bien sûr mais le simple fait que leurs sœurs Marie et Isabelle y aient été admises et pas eux, les avaient mis en rage. Leur père emmenait Henri, leur frère aîné âgé de dix ans, héritier des terres, partout où il allait, leur grand-mère s’occupait de l’éducation de Marie, huit ans et d’Isabelle, cinq ans, leur mère se remettait de la naissance de leur petit frère, Hugues et attendait patiemment ses relevailles dans ses appartements tandis que la nourrice s’occupait du nourrisson ainsi que de leur frère d’un an, Guillaume. Les deux petits garçons étaient donc un peu livrés à eux-mêmes et sans personne pour les surveiller, ils étaient libres de faire toutes les bêtises possibles et imaginables.
Les deux frères de six et trois ans étaient tous les deux grands pour leur âge et bruns mais ils étaient tout de même assez différents physiquement : Thibaud était plutôt dégingandé, le visage plutôt allongé et des boucles brunes qui lui tombaient dans les yeux si on ne les coupait pas plus souvent que ceux de ses frères. Etienne était plus carré avec un visage légèrement plus rond et les cheveux plus raides. Ils étaient néanmoins proches au niveau du caractère : turbulents, taquins et impulsifs. Ils avaient également beaucoup de difficultés à se montrer discrets.
Pour l’heure, ils rôdaient, l’air de rien autour de la salle où leur grand-mère restait avec ses brodeuses tandis que l’on venait leur lire ou leur déclamer de la poésie. Ils essayaient d’entrer à chaque fois que quelqu’un ouvrait la porte mais il était difficile d’échapper à la vigilance de la comtesse douairière. À leur quatrième tentative avortée, Thibaud poussa un hurlement de colère et donna un coup de pied dans le mur. Indifférent à la douleur, il redoubla de colère. Etienne, du haut de ses trois ans, avait une légère tendance au mimétisme et hurla de concert avec son frère. Les serviteurs tentèrent de calmer les deux petits garçons, sans succès.
- Mais que se passe-t-il ici ? hurla une voix puissante.
Adèle de Blois, toujours aussi impressionnante malgré son grand âge, venait d’ouvrir la porte en chêne qui n’avait pas pu couvrir les cris des deux petits garçons en colère. Elle était la seule personne au monde à avoir un ascendant sur eux.
- Je ne suis pas sûre qu’ils soient de grands hommes d’état plus tard, mais ce seront des costauds une fois adultes ! Félicitations mon fils, vous avez engendré de superbes gaillards qui seconderont parfaitement leur frère aîné qui, lui, sera un grand homme !
Henri avait beau être très jeune, il tenait toutes ses promesses tandis que les parents étaient un peu plus sceptiques en ce qui concernait leurs cadets.
- Ne soyez pas inquiets en ce qui concerne leur caractère ! Ils seront moins turbulents avec l’âge et rempliront parfaitement leur fonction plus tard.
Elle était d’ailleurs la seule qui prenait la peine de s’occuper de l’éducation de ses petits-enfants car à part Henri, Mathilde faisait des enfants et le comte Thibaud se désintéressait totalement des autres. Il ignorait totalement que s’il voulait calmer ses deux fils, il lui faudrait simplement leur accorder un regard, ils ne demandaient qu’un peu d’attention.
- Nous voulons entrer ! annonça Thibaud d’un air farouche tandis qu’Etienne se plaçait à ses côtés avec une expression aussi déterminée que lui permettait son jeune âge. - Eh bien, entrez ! annonça la vieille femme, plutôt rusée !
Elle savait pertinemment bien qu’il suffirait qu’ils entrent ne fut-ce qu’une fois dans cet univers purement féminin pour ne plus jamais vouloir renouveler l’expérience. Puisque c’était le seul moyen pour éviter une nouvelle crise, elle s’y plierait. Pour l’heure, les deux petits avaient l’impression d’avoir remporté une grande victoire et s’introduire dans la salle, l’air fier !
Comme l’avait imaginé la comtesse Adèle, rapidement, ils s’ennuyèrent ferme et Etienne se coucha aux pieds de sa sœur Marie et s’endormit profondément. Celle-ci fit signe à une brodeuse d’approcher une peau de mouton et de caler l’enfant dessus afin qu’il ne prenne pas froid. Thibaud, quant à lui, rôda autour de sa grand-mère, jusqu’à ce que celle-ci, exaspérée, lui fasse signe de s’asseoir à ses pieds !
- Alors, tu essayeras encore d’entrer dans la salle des brodeuses ? - Oh non, grand-mère ! - C’est bien mon garçon ! - Grand-mère, demanda Thibaud, est-ce qu’Henri est déjà entré dans cette salle ? - Seigneur, non ! répondit Adèle vivement.
Mais en observant son petit-fils, elle vit qu’il avait un air satisfait à l’idée d’avoir accomplit quelque chose qu’Henri n’avait jamais fait.
- Dis-moi Thibaud, aimes-tu ton frère ?
Cette réponse était très importante, il fallait être sûr que les cadets resteraient fidèles à leur frère, promis à un bel avenir.
- Oui, répondit spontanément le petit garçon, Henri est un frère merveilleux.
La sincérité de la réponse de Thibaud rassura Adèle. Elle comprit que son petit-fils n’aurait jamais de ressentit envers son frère aîné mais voudrait simplement être aimé lui aussi. Elle avait de grands désaccords avec son fils et sa belle-fille : selon elle, il fallait se préoccuper des enfants ainsi que de leurs sentiments. Elle en parlerait avec Henri et Marie : quand elle ne serait plus là, il faudrait quelqu’un pour prendre soin des plus jeunes. Même si Henri représentait à ses yeux un véritable héros, un futur grand homme, elle n’était pas peu fière de ses petits-enfants. À ses yeux, la fratrie pourrait faire de grandes choses plus tard, surtout avec Henri à sa tête, mais à condition de fonctionner ensemble. Il ne lui restait plus beaucoup de temps, elle devrait utiliser celui qu’il lui reste à poser les bases de cette unité.
- Dame Adèle, demanda un serviteur en ouvrant la porte, votre fils et le jeune seigneur Henri sont de retour de la chasse !
La comtesse lui fit signe de se retirer et se tourna vers son petit-fils :
- Emmène Etienne avec toi et allez jouer avec Henri ! Une douleur la prit au niveau de la poitrine tandis que Thibaud et Etienne quittaient joyeusement la pièce. Non, il ne lui restait plus beaucoup de temps. Il lui faudrait parler rapidement avec les deux aînés, elle était sûre de l’avenir de sa famille.
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| | | Thibaud de Blois ϟ Lord of Treason ϟ
Messages : 179 Date d'inscription : 11/12/2012
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Mer 12 Déc - 3:33 | | Thibaud de Blois a dit: | Il était une fois, il y a fort longtemps...
Chartres, 1144
Dans la cour de la grande demeure familiale, les quatre cadets s’amusaient avec des épées en bois. Thibaud, du haut de ses quatorze ans, servait de maître d’armes tandis qu’Etienne, douze ans, Guillaume dix ans et Hugues neuf ans, suivaient ses directives. Il fallait reconnaître que le premier était beaucoup plus doué que les deux autres. Guillaume surtout, était un garçon d’une intelligence incroyable et son père envisageait pour lui une carrière ecclésiastique. Il n’avait pas imaginé cela tout seul mais sous les conseils de Marie : les parents ne s’occupaient pas plus des enfants et à la mort de la comtesse Adèle survenue sept ans plus tôt, ils avaient suivi les volontés de leur grand-mère : les plus âgés s’occupaient des plus jeunes formant ainsi une fratrie parfaitement unie. Même si Henri était mis à l’écart par leur père, il faisait partie du noyau familial contrairement aux parents qui n’avaient pas accès à cette espèce de famille dans la famille. Marie et Isabelle, aujourd’hui seize et treize ans s’occupaient des petites sœurs, Mathilde, huit ans, Agnès, six ans, Adèle, cinq ans et la petite dernière, Marguerite, deux ans. Adelise, la nourrice, demeuraient avec elle tandis que Thibaud s’occupait des garçons en l’absence d’Henri. C’était celui-ci qui lui avait appris l’art des armes dans l’espoir qui le transmette aux petits. Thibaud s’était avéré un élève doué pour les armes et il était plutôt fier d’égaler son frère sur au moins un point.
Le jeune homme avait bien grandit depuis la période où il tentait d’entrer en douce dans la salle des brodeuses du château de Blois. Au sens propre comme au figuré en fait : bien sûr ce n’était plus un petit garçon mais il était devenu très grand. Plus dégingandé que jamais et le visage allongé, il avait déjà des traits marqués pour son âge et semblait plus âgé que ses quatorze ans. Sans compter qu’il avait mué très rapidement, à onze ans, il avait déjà une voix rauque de jeune homme. Mais si physiquement, on lui donnait allègrement dix-huit ans, il était resté très immature. Il semblait perpétuellement torturé par des démons invisibles, agissait impulsivement puis regrettait et allait parfois jusqu’à se punir lorsqu’il estimait qu’il avait très mal agit. S’il était toujours aussi sévère avec lui-même, il était d’une indulgence presque coupable avec les autres dont il semblait chercher constamment la reconnaissance. Ses frères et sœurs faisaient toujours tout pour lui être agréable, d’une part parce qu’ils l’aimaient beaucoup, le jeune garçon avait quelque chose de touchant, d’autre part parce qu’ils craignaient ses colères. Thibaud gardait en général ses émotions pour lui, mais il était tellement à fleur de peau que chacune d’elle atteignait une violence sans précédent et à force de les accumuler venait un moment où il explosait. Littéralement. Plus personne ne reconnaissait alors le garçon doux et un peu maladroit qu’il était en général.
Alors qu’il supervisait Etienne et Hugues qui combattaient tandis que Guillaume riait aux éclats à ses côtés, ils entendirent le galop d’une troupe de chevaux et peu de temps après, le comte Thibaud entra, accompagné par son Henri ainsi que quelques hommes. Aussitôt Hugues arrêta de se battre et Etienne en profita pour frapper un grand coup avec son épée en bois qui l’atteignit immédiatement à la tempe. Hugues se mit aussitôt à hurler et à pleurer. Aussitôt Thibaud se précipita pour vérifier que son petit frère n’avait rien.
- Non mon fils, tonna le comte Thibaud, un homme ne pleure pas et surtout pas suite à une blessure. Passeriez-vous trop de temps avec votre mère ?
Les quatre cadets se raidirent tandis qu’Henri et le comte descendaient de cheval. Le petit Hugues se mordit la lèvre pour éviter de pleurer mais du sang perlait depuis le haut de son crâne. Instinctivement, Thibaud posa la main sur l’épaule de son petit frère mais la retira lorsque son père le fusilla du regard. Bien des émotions traversèrent le jeune garçon: il aurait aimé ne jamais avoir reçu ce regard de son père, qu'il ressentait comme une brûlure. Cependant il s'en voulait d'être aussi protecteur avec ses frères, ce n'est pas comme ça qu'il en ferait des hommes. A force de faire le travail des femmes en se mêlant de l'éducation des petits, il avait peur de faire pire que bien.
Le comte se méfiait de l’hyperémotivité de son puîné surtout qu’Etienne suivait ses traces. Pourquoi ne pouvaient-ils pas prendre Henri comme modèle ? Il était soulagé de savoir qu’ils étaient doués à l’épée mais cela suffirait-il à en faire des guerriers ? Le comte quitta la cour et les cinq frères se détendirent. Aussitôt Henri et Thibaud se précipitèrent sur Hugues pour vérifier qu’il n’était pas blessé tandis qu’Etienne se confondait en excuses.
- Bien, ce n’est qu’une égratignure Hugues, le rassura Henri. Sèche tes larmes, notre père a raison, un homme ne pleure pas pour ce genre de choses. Si tu savais ce que la vie de chevalier nous réserve, peux-tu imaginer une colonne d’hommes en armes en train de pleurer ?
Guillaume et Hugues éclatèrent de rire à cette pensée. Ce dernier mordit encore une fois sur sa lèvre et essuya le sang. Il fit un grand sourire bravache à ses frères qui lui sourirent en retour. Henri prit immédiatement le chemin de la maison.
- Étienne, entraîne-toi avec Guillaume, je vous rejoins dans quelques minutes !
Thibaud poursuivit Henri jusque dans la chambrée des garçons. Même si Etienne était le frère dont il était le plus proche, il admirait Henri par-dessus tout et rêvait d’avoir son esprit calme et réfléchit au lieu de son âme tourmentée.
- Mon frère, tu ne te rendras pas en Angleterre alors ? - Thibaud, tu sais bien que notre oncle Etienne paye une pension à notre père pour s’assurer de sa neutralité dans la guerre de succession. - Il achète sa neutralité, n’est-ce pas vil ? - Veux-tu te battre contre ton oncle ? Tu ne te battrais jamais contre l’un de tes frères n’est-ce pas ? Pour notre père, c’est la même chose.
Thibaud ne put qu’approuver, il aimait son frère et il n’aurait jamais pu prendre les armes contre lui. Surtout que malgré le bon sens dont il faisait preuve, il n’était jamais ni agressif ni condescendant lorsqu’il s’adressait à Thibaud et c’était une chose qui tenait à cœur au jeune homme. Henri avait toujours considérer son cadet comme un garçon intelligent mais qui avait simplement une légère tendance à parler avant de réfléchir.
- T’arrive-t-il de devoir te battre durant tes voyages avec notre père ?
Une ombre passa devant les yeux d’Henri.
- Oui, cela arrive ! - Alors, emmenez-moi avec vous !
Henri sursauta en voyant son frère. Le corps d’homme déjà fait de Thibaud contrastait avec son ton de petit garçon suppliant. - Je t’en prie Henri, on me dit doué pour les armes mais je n’ai jamais eu l’occasion de faire mes preuves. Il est vrai que je dispense quelques leçons aux petits, mais ce sont les femmes qui s’illustrent par l’éducation des enfants ! Il me faut une opportunité de prouver à notre père qu’il pourra toujours compter sur chacun de ses fils ! - Je lui en parlerai, promit Henri qui connaissait déjà trop bien la réponse du comte.
Effectivement, le comte commença par refuser. Mais Henri fit en sorte que lorsqu’il se déplaçait sans son père, Thibaud puisse venir avec lui. Le jeune garçon put alors lui montrer qu’il se débrouillait bien au combat et gagna en assurance et petit à petit en maturité. À tel point que lorsqu’il partit en croisade trois ans plus tard, Henri obtint que ce soit Thibaud qui accompagne son père à sa place. Le jeune homme ne reçut jamais l’affection qui lui avait tant manqué mais, pour la première fois de sa vie, son père le prit au sérieux. Il put calmer cette soif de reconnaissance qu’il avait en lui…du moins partiellement.
Dernière édition par Thibaud de Blois le Jeu 13 Déc - 1:51, édité 1 fois |
| | | Thibaud de Blois ϟ Lord of Treason ϟ
Messages : 179 Date d'inscription : 11/12/2012
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Mer 12 Déc - 3:40 | | Thibaud de Blois a dit: | Il était une fois, il y a fort longtemps...
Château de Blois, tout début 1151
Le froid était mordant cette année-là et lorsque la neige ne tombait pas, c’était le gel qui se mettait de la partie englobant Blois et les environs dans une chape de glace particulièrement féerique. Le vieux comte Thibaud était à l’abbaye de Lagny-sur-Marne, où les moines prenaient soin de lui qui n’en avaient probablement plus pour très longtemps. La comtesse Mathilde l’accompagnait, laissant donc leurs onze enfants seuls maîtres du château de Blois cet hiver-là. Henri, Thibaud et Etienne étaient exceptionnellement là et se réjouissaient de rester avec eux. Les enfants avaient continué à renforcer leur alliance au fil des années. Ils avaient appris une chose : le comte et la comtesse étaient un homme et une femme remarquable mais de bien piètres parents et sans le serment qu’Henri et Marie avaient prêté à leur grand-mère peu avant sa mort, les enfants n’auraient jamais pu être aussi bien éduqués qu’ils l’étaient aujourd’hui. On parlait beaucoup d’eux dans la région car on savait que la fratrie était soudée et que tous s’aimaient. Marie, d’ailleurs, passait beaucoup plus de temps avec ses frères et sœurs qu’avec son promis surtout depuis qu’Isabelle était veuve et de retour auprès des plus jeunes. Ils faisaient partie des excellents partis de France puisque non seulement ils avaient reçu une bonne éducation mais certains d’entre eux étaient plutôt bien faits. Henri, Etienne, Isabelle et Guillaume faisaient partie des plus jolis de la fratrie et étaient remarqués pour ça. Marie et Thibaud n’étaient pas laids mais avaient simplement un gros défaut : du haut de leurs vingt-deux et vingt ans, on leur donnait facilement la trentaine. Marie possédait d’ailleurs la maturité d’une femme de trente ans, devoir servir de mère à neuf jeunes enfants ne l’avait pas aidé en ce sens.
Quant à Thibaud, il n’avait pas d’excuse pour cela. Leur mère avait très rapidement eu l’air âgé mais tous avaient pensé que cela était dû à ses grossesses répétées. Aussi lorsque deux de ses enfants avaient présentées les mêmes caractéristiques, les proches se dirent simplement que cela venait de sa famille. Thibaud en voulait à sa mère pour la peine car si elle et Marie étaient plutôt robustes ce qui seyait bien à leur maturité précoce, lui était toujours mince et avait dû faire des efforts pour être assez costaud pour porter une armure. Marie lui disait que c’était parce qu’il se tourmentait à tort et à travers, aussi son corps, fatigué par tous les soucis qu’il se créait, qui vieillissait légèrement plus vite. Mais il n’avait plus ses gestes gauches d’autrefois, il savait désormais quoi faire de son grand corps et avait plus d’assurance qu’autrefois. Il était toujours tourmenté, hyperémotif, à garder ses émotions pour lui jusqu’à ce qu’il en devienne fou et entre dans une colère dévastatrice mais il était désormais beaucoup plus mûr, s’en voulait toujours autant lorsqu’il commettait une erreur mais n’avait plus cette indulgence coupable pour les autres lorsque ceux-ci faisaient de même. Il n’avait plus ce même besoin d’amour mais toujours l’envie d’être reconnu.
Ses sentiments pour Henri avaient légèrement évolués : il aimait toujours son frère autant qu’avant mais était malheureux que celui-ci n’ait eu aucun mal à recevoir de l’affection durant l’enfance tandis qu’Etienne et lui avaient dû faire des pieds et des mains pour qu’on les prenne au sérieux. Cette blessure n’avait jamais totalement cicatrisée et pouvait se rouvrir à tout moment. Le seul de la fratrie à partager cette déchirure au fond de l’âme était Etienne. Tous deux avaient pourtant eu l’occasion de faire leurs preuves pourtant. Lorsqu’Henri s’était croisé, Thibaud avait remplacé le fils prodigue auprès de son père tandis qu’Etienne avait servit de père aux plus jeunes avec l’aide de Marie. Après avoir montré ses aptitudes au combat, à la chasse ainsi qu’auprès des vassaux, qualités tout à fait appréciables même s’il était moins doué qu’Henri, Thibaud avait obtenu de son père qu’Etienne les accompagne. Le comte Thibaud avait été positivement impressionné par ses fils cadets et s’était finalement décidé à le leur faire sentir. Il n’état pas fier d’eux mais il les considérait désormais comme des héritiers acceptables ce qui les avaient comblés de joie. Lorsqu’Henri était rentré de croisade où il s’était couvert de gloire, le vieux comte s’était retiré des affaires et avait confié ses terres à ses fils sous la houlette d’Henri. Fort heureusement, Thibaud et Etienne avaient été habitués à travailler sous le commandement de leur frère et n’avaient pas fait montre de la moindre rivalité, étant simplement heureux de savoir que leur père comptait désormais leur offrir des terres en apanage à sa mort. C’était plus qu’ils ne pouvaient l’espérer un peu plus tôt.
Tandis que la fratrie se distrayait joyeusement autour du feu, Henri s’approcha de Thibaud.
- Mon frère, as-tu réfléchit à ce que je t’ai dit la dernière fois que nous nous sommes vu ?[/i]
Thibaud répondit par un grognement. Certes il comprenait très bien le point de vue de son frère mais il avait beaucoup de mal à accepter qu'Henri prenne son destin en main comme lorsqu'ils étaient enfants. Thibaud lui faisait confiance et savait qu'il n'agissait que dans son intérêt mais il avait envie de lui prouver qu'il était devenu un homme maintenant, digne de devenir le comte de Blois à la mort de leur père.
- [b]Thibaud, je t’en prie ! continua Henri. C’est une proposition sérieuse ainsi qu’une chance d’alliance pour toi !
Thibaud ressentit une bouffée d’angoisse. Oui, il savait pertinemment bien qu’Henri avait pensé à tout, il agissait toujours de la sorte. Il lui proposait le mariage avec Sibylle de Déols, la veuve de l’un de ses camarades tué au combat lors de la croisade. Mais à dire vrai, Thibaud avait peur d’avouer à son frère que la jeune femme l’effrayait : il la connaissait de réputation et on disait que tous ses prétendants disparaissaient les uns après les autres. Thibaud avait connu quelques femmes sans importance mais il connaissait ses sœurs et il savait à quel point elles pouvaient se montrer féroces lorsqu’on les obligeait à faire quelque chose contre leur gré. Et puis le souvenir de sa grand-mère, maitresse femme entre toutes, restait vif dans son esprit. Si Thibaud n’avait pas peur d’affronter une horde de guerriers sanguinaires, il redoutait la colère d’une femme forcée, peut-être encore que de perdre l’affection des êtres chers. On la disait jolie, mais il y avait plein de jolies femmes qui n’étaient pas dangereuses !
- Henri, tu sais très bien que si tu veux à tout prix que je l’épouse, je ne te ferai pas l’affront de te dire non, car je t’aime et te respecte trop pour aller contre ta volonté ! Mais si tu as une once de respect et d’amour pour moi, je te demande de ne pas m’obliger à lier mon destin à une femme contre ma volonté. J’apprécie énormément ce que tu as fait pour moi depuis notre enfance mais désormais, je voudrais prendre mon destin en main. - Nous en reparlerons une autre fois, répondit Henri.
La parole était parfois le meilleur des remèdes. Certes, ce n'était pas des méthodes de guerriers mais avaient-ils réellement besoin de cela? Henri et Thibaud s'entendaient assez bien que pour ne pas se juger lorsqu'ils exprimaient franchement leur point de vue.
Marie observa ses deux frères, toujours étonnée qu’Henri soit l’aîné étant donné que Thibaud semblait avoir dix ans de plus que lui et non pas quatre ans de moins, mais heureuse de voir la tendresse qui les unissait. Alors que la neige redoublait au-dehors, ils se blottirent tous autour de la petite Marguerite tandis que Guillaume leur racontait une histoire. La famille formait un bloc qui à l’image des tapisseries, empêchait le froid et le malheur d’entrer. C’était une pensée qui réchauffait le cœur de l’aînée des sœurs.
- Marie, l’appela Thibaud, tu nous rejoins ? J’arrive, répondit-elle, complétant ainsi la scène de la fratrie, unie face à son destin.
Dernière édition par Thibaud de Blois le Jeu 13 Déc - 1:55, édité 1 fois |
| | | Thibaud de Blois ϟ Lord of Treason ϟ
Messages : 179 Date d'inscription : 11/12/2012
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Mer 12 Déc - 3:45 | | Thibaud de Blois a dit: | Il était une fois, il n’y a pas si longtemps...
Epilogue: Bruxelles, juin 2012
Le professeur, plus fatigué et désillusionné que jamais, était assis à son bureau dans la salle des professeurs, corrigeant les copies d’examens d’histoire. Il regardait machinalement le corrigé qu’il avait rédigé lui-même, lisant à peine les écrits des élèves. Que faisait-il de sa vie ? Il avait étudié l’histoire toute sa vie, allant même jusqu’à se renseigner sur des personnages célèbres alors que ses camarades de classe étaient dehors et on l’avait toujours raillé pour ça. Il avait toujours eu cette désagréable impression de n’être jamais reconnu pour ce qu’il était. Avait-il réellement quelque chose à apporter aux autres. Ce jour-là, gris et pluvieux comme peuvent l’être certains étés belges, il avait le moral à zéro et l’impression désagréable qu’il en faudrait beaucoup pour le sortir de sa tourmente. - Monsieur, on peut vous parler ?
Le professeur tourna la tête et aperçut alors deux de ses élèves. Il cacha prestement les copies d’examen et leur fit signe.
- Oui bien sûr. Il y a eu un problème avec les examens ? - Non monsieur, c’est pas ça ! En fait, vous vous souvenez du mec dont vous nous avez parlé au dernier cours, Thibaud de Blois ? - Oui, je m’en souviens bien, répondit le professeur en s’excusant mentalement auprès du sieur Thibaud pour le « mec ». - Eh bien, on a fait des recherches sur lui. - Vous avez quoi ? demanda le professeur sans cacher sa surprise. - On a fait des recherches, répondit l’élève sans comprendre. Eh bien, c’était dur parce qu’il n’y avait quasiment rien sur lui mais en fait, on a trouvé des trucs sur le fait que les frères et sœurs de Blois-Champagne, ils s’adoraient et travaillaient beaucoup ensemble. - Il parait même qu’il était bon en tournoi et qu’il s’est beaucoup occupé des orphelins à Blois quand il est devenu comte. C’est peut-être pour ça qu’on disait qu’il était bon ? - Oui, ça doit sûrement être ça, répondit le professeur, plus heureux que jamais. Je ferai des recherches cet été et je vous en parlerai à la rentrée si vous voulez ! - Oh oui monsieur, ça ce serait cool ! Comme ça, on verra si c’était vraiment un bâtard ! - Voilà, eh bien je vous tiens au courant dès septembre ! Vous n’aurez pas oublié au moins ? - Oh pas de risque monsieur, c’est super intéressant cette histoire ! - Eh bien, bonnes vacances alors ! - Merci monsieur ! Bonnes vacances aussi !
Le jeune professeur passa une main dans ses cheveux et se regarda dans la glace qui ornait l’évier de la salle des professeurs. Il retira ses lunettes et observa la jeunesse qui gagnait à nouveau son regard. Déjà qu’il avait l’air d’avoir plus de trente ans du haut de ses vingt-trois ans, il faudrait qu’il fasse attention à garder l’air juvénile. Il remit ses lunettes et étira ses membres légèrement dégingandés en se demandant si l’ancien comte de Blois se doutait que neuf ans plus tard, dans un obscur petit collège d’un pays qui n’existait pas à son époque, l’Histoire se déciderait enfin à lui rendre justice !
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| | | Thibaud de Blois ϟ Lord of Treason ϟ
Messages : 179 Date d'inscription : 11/12/2012
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Jeu 13 Déc - 2:05 | | Thibaud de Blois a dit: | Et voilà chères admins, fiche terminée! J'espère qu'il ne manque rien, surtout dans le codage, je suis une véritable quiche pour ça A très vite, bisous |
| | | Aliénor d'Aquitaine
Aujourd'hui, je suis reine ☾ autrefois j'étais libre
Messages : 276 Date d'inscription : 01/07/2012 Age : 34 Localisation : Entre Paris et Poitier, cherchez bien, vous me trouverez surement
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Jeu 13 Déc - 4:26 | | Aliénor d'Aquitaine a dit: | Avant toute chose j'exige de savoir de quel film/série vient la bannière d'introduction La charmante épouse est ravie d'être présente dès les premières lignes de ta fiche *PAN*. Le mariage par intérêt... Je compatis, tu vas te retrouver avec un cas . Par contre s'il mérite son titre de "Thibaut le Bon", il va quand même falloir être un peu moins coincé avec les filles (enfin tout le monde n'est pas PP et heureusement hein ) Alors j'ai envie de dire que ça sent le vécu ton intro (et pour rassurer le professeur, nous on s'y intéresse grave, à Tibouchon ) Le premier paragraphe est super touchant - oui les anecdotes de l'enfance c'est mon truc - et on voit bien que les deux plus jeunes sont un peu jaloux de leur aîné, mais ils ont aussi la fidélité, et Adèle de Blois est une grand mère de la mort qui tue . Par contre, déjà que dans la présentation d'Adeline, je l'avais pas trop dans mon coeur le comte Thibaut, bah là c'est pire - et Aliénor ne regrette rien . Heureusement que les frères s'entendent bien parce qu'on a vu des fratries se déchirer pour moins que ça (CF les frères Planta ). Ah bah enfin un peu de rébellion dans la famille, affirme toi Thibaut bon sang! (oui là c'est la joueuse qui parle ). Mais bon il va bien falloir l'épouser cette petite Sybille et la calmer parce que là ça va plus du toutJ'ai beaucoup aimé ta fiche :**; Tu es à présent validé(e), bienvenue parmi nous . Tu peux à présent t'orienter vers le bottin pour réserver ton avatar. Une fois ceci fait, tu pourras créer tes liens ainsi que tes mémoires tu trouveras d'ailleurs dans ce topic des codes prêts pour t'aider si tu ne sais pas coder. Les rangs se font à partir de 100 messages, et les logements à partir de 200. Bon jeu parmi nous |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Jeu 13 Déc - 9:36 | | Invité a dit: | Leati!! Toi?! Ici! Je lirais ta fiche plus posément quand je ne serais pas au taf, mais d'ores et déjà, bienvenu parmi nous \o/ |
| | | Sybille de Déols Per aspera AD ASTRA ✫
Messages : 559 Date d'inscription : 11/12/2012 Age : 31 Localisation : Sur mes terres de Châteauroux, sur celles de ma famille ou à la cour.
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Jeu 13 Déc - 14:40 | | Sybille de Déols a dit: | Une certaine jeune femme féroce a quand même décidé de passer par ici Thiiiiiiiiiib Bienvenue à toi très cher ! J'ai beaucoup aimé ta fiche, et ta façon de la présenter... tellement vraie Bref, bienvenue |
| | | Henri Plantagenêt
Où apparaît la force, le droit commencer de rayonner
Messages : 401 Date d'inscription : 01/07/2012 Localisation : Angers, le Mans, l'Angleterre, et bientôt Paris...
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Jeu 13 Déc - 15:02 | | Henri Plantagenêt a dit: | |
| | | Henri de Champagne
PREUX CHEVALIER ☩ L'honneur en armure, La bravoure en bouclier, La gloire en étendard
Messages : 605 Date d'inscription : 10/12/2012 Localisation : Entre mes terres de Champagne, celles de mon frère à Blois, la cour de Louis VII et Châteauroux
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Jeu 13 Déc - 16:02 | | Henri de Champagne a dit: | AAAAAAAAH, mais poussez-vous, c'est mon frère Bienvenuuuue parmi nous, je suis tellement heureuse d'avoir un Thibaud, tu ne peux pas savoir (enfin si, à force de te le dire peut-être ). Surtout que ce Thibaud là, il dépote J'ai adoré lire ta fiche, j'aime notre lien, bref... A très vite |
| | | Thibaud de Blois ϟ Lord of Treason ϟ
Messages : 179 Date d'inscription : 11/12/2012
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Jeu 13 Déc - 19:42 | | Thibaud de Blois a dit: | Meeeeeeeeeerci! Dure journée puisque je n'ai dormi que de 7h à 7h15 et en arrivant ici, validée Vous pouviez pas me faire plus plaisir Cess: ouais, les Blois-Champagne sont trop biens pour se taper dessus mais bon, il n'est pas coincé avec les filles, je te rassure, juste avec celle-là ^^ Cie: oui, je suis là :D Contente que toi aussi, vivement qu'on complote ici aussi ^^ Marie: merci , vivement que nos petits loups se rencontrent (sutout vu ce qui a déjà été imaginé Cha: contente qu'il te plaise , vivement que nous complotions cher cousin Adeline: oui, mais ça fait toujours plaisir à entendre (enfin à lire) et je suis aussi super heureuse aussi de notre lien En tout cas, merci à toutes pour vos messages de bienvenue! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne Mar 15 Jan - 22:47 | | Invité a dit: | Heeeeeeeeey salut gentil Blois, quoi que gentil c'est vite dit, l'ami wiki m'a dit des choses méchantes à ton sujet. En tout cas très bon choix d'avatar ! J'ai hâte de comploter un truc en béton avec toi Laeti !!! C'est parti ! |
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| Sujet: Re: Thibaud de Blois - le second visage de Champagne | | Contenu sponsorisé a dit: | |
| | | | Thibaud de Blois - le second visage de Champagne | |
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